onsdag 22. mai 2024

La bête est le colosse

 

INTRODUCTION

 

Traditionnellement, on interprète Daniel 2 comme prophétisant une succession d’empires historiques. Dans le cas du premier, l’identification est facile à partir des versets 37 et 38 puisque Daniel dit lui-même à Nebucadnetsar qu’il s’agit de son empire, celui qui avait Babylone pour capitale.  Puisque l’on sait que la Babylone historique fut défaite par les Perses (cf. Daniel 5:31), on identifie le second empire à celui des Perses. On sait que celui-ci fut à son tour vaincu par le Roi de Macédoine Alexandre le grand (Daniel 8:7-9), la Macédoine étant une partie de la Grèce antique. En ce qui concerne le quatrième empire, il n’y a guère d’indice dans le livre de Daniel. On l’identifie habituellement à Rome parce que c’est lui qui soumit les Grecs.

 

Cependant, Lynda objecte que l’on ne peut pas s’en tenir à cela seulement parce que la statue du colosse est une seule et même entité. Elle représente un homme et cet homme a, en même temps, un cerveau pour penser et coordonner son corps, des poumons pour respirer et donner de l’oxygène à son sang, des organes de la vie pour croître et multiplier, des jambes et des pieds pour se lever, se maintenir d’aplomb et se déplacer.

 

Si chacune des parties ci-dessus était seulement un royaume, alors la tête n’aurait pas eu de corps ? Les poumons n’auraient pas été actionnés par un cerveau ? Les jambes n’auraient pas eu de corps à soutenir ?

 

Il ne peut donc pas s’agir seulement d’empires successifs réduits chacun à une partie de corps isolément non fonctionnelle.

 

Dans l’ordre spirituel, c’est l’intervention du pouvoir de ces royaumes qui est successive mais ils subsistent ensemble jusqu’à maintenant. Ils sont liés les uns aux autres comme les parties d’un même corps dans lequel circule le même sang.

 

Aux versets 34 et 35 ainsi qu’au verset 45, on voit qu’une seule et même pierre fait s’écrouler, non pas les pieds seulement du colosse, mais la statue tout entière et tout ce qui la compose au même moment. Cela confirme donc bien que le colosse est une seule entité.

 

  1. BABYLONE et le LION

 

Le premier empire est Babylone. Dans le colosse, c’est la tête, une tête d’or (Daniel 2:38).

 

 

La tête est le siège de la pensée, de la volonté. C’est à partir d’elle qu’est commandé tout le corps. C’est de là que sort la parole articulée par la voix. La tête se disait jadis « le chef », d’où « couvre-chef », à partir du latin « caput », d’où « capitale » et aussi « peine capitale » dans un pays où elle consistait à couper la tête.

 

L’or est le métal précieux par excellence. Le Temple de Salomon était recouvert d’or, la menorah dans le Lieu saint était d’or. L’arche et les chérubins dans le Lieu très saint étaient recouverts d’or. L’or appartient à Dieu (Aggée 2:8). En offrant de l’or à Jésus (Matthieu 2:11), les mages accomplissaient un signe prophétique de reconnaissance de la nature divine de l’enfant couché dans la crèche.

 

Mais cette tête d’or usurpe la royauté de Dieu. Elle se met à la place de Dieu.

Elle dirige et exerce un pouvoir absolu sur les trois autres parties du colosse.

 

Dans certaines langues, il y a un lieu entre le mot « or » et la couleur « jaune », encore bien apparent en suédois « guld/gul » ou en polonais « złoto/żółty ».

 

Or, la première bête mentionnée dans Daniel 7:4 est un fauve au pelage jaune « Le premier était semblable à un lion, et avait des ailes d’aigles. Je regardai jusqu’au moment où ses ailes furent arrachées ; il fut enlevé de terre et mis debout sur ses pieds comme un homme et un coeur d’homme lui fut donné ».

 

Or, oui, il y avait bien à Babylone des fresques et des statues représentant des lions ailés.

 

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Le lion est universellement considéré comme « le roi des animaux ». Aussi est-il souvent associé à la royauté en héraldique.

« Le roi [Salomon] fit un grand trône d’ivoire, et le couvrit d’or pur. Ce trône avait six degrés, et la partie supérieure en était arrondie par derrière; il y avait des bras de chaque côté du siège; deux lions étaient près des bras, et douze lions sur les six degrés de part et d’autre. Il ne s’est rien fait de pareil pour aucun royaume » (1 Rois 10:18-21).

 

A présent, si l’on se reporte à Apocalypse 13:2, on voit que la bête qui monte de la mer avait comme une gueule de lion.

 

Lynda y voit le pouvoir sur les nations que la bête usurpe.

 

Babylone, parce qu’on l’identifie aussi à Babel, caractérise la rébellion contre Dieu, l’homme qui veut monter au Ciel (tour) par ses propres moyens, qui veut s’emparer par force de ce qui appartient à Dieu.

 

Alors que l’Esprit de Dieu est Esprit d’ordre (1 Corinthiens 14:33), Babel est littéralement la confusion, comme le blablabla inintelligible.

 

Dans l’Apocalypse, il est question de Babylone la grande (18:2). Mais, en fait, si on lit attentivement Daniel 2:38, c’est bien d’elle dont il est question : « il a remis entre tes mains, en quelque lieu qu’ils habitent, les enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, et il t’a fait dominer sur eux tous: c’est toi qui es la tête d’or ». Or, la Babylone historique n’a évidemment pas étendu son pouvoir sur l’Europe, les Amérique, l’Australie, l’Afrique, l’Extrême-Orient. C’est Babylone la grande qui a toute la planète dans ses griffes, liant tous les pays du monde dans la dépendance au commerce mondial (OMC, FMI, etc.). Apocalypse 18:23 se lit littéralement à partir de l’original grec :  « parce que tes marchands [de Babylone] étaient les grands de la terre, parce que toutes les nations ont été dupées par ta pharmacie ».

 

On dit, avec raison, que satan est le singe de Dieu.

On peut donc penser aux quatre chérubins portant l’Arche de Dieu dans les visions d’Ezechiel (1 et 10) qui ont chacun quatre faces, dont une de lion. Il s’agit bien sûr d’un autre lion qui manifeste la royauté, la puissance et la force de Dieu, le Lion de Juda. On les retrouve en Apocalypse (4:6-9) où ils sont appelés « êtres vivants ». Or, « animal » se dit  « khaya » en hébreu qui veut dire aussi « vivante ». Cela montre combien le grec de Jean est produit à partir d’une pensée en hébreu. Il faut donc comprendre qu’il s’agit bien de ceux qu’Ezechiel appelle « animaux ».

 

On pensera aussi à David, un roi qui préfigure le Messie et qui dit en Samuel 17:34-35 qu’il « faisait paître les brebis de son père » et qu’il poursuivait le lion qui venait enlever une brebis du troupeau et l’arrachait de sa gueule. Combien cela est prophétique. Le lion vient enlever les brebis du troupeau du Père.

 

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  1. La PERSE et l’OURS

 

Le second empire est la Perse. Dans le colosse, cela correspond à la poitrine et aux bras. Ils sont en argent.

 

La poitrine, c’est le siège des poumons qui permettent la respiration et qui produisent le souffle. Le mot « esprit » est étymologiquement lié à la racine latine qui donne aussi « respirer » et « inspirer ». C’est aussi là que se trouve le coeur, donc le siège des sentiments. Or, nous savons que c’est cela que Dieu regarde en premier (1 Samuel 16:7). Quant aux bras, ce sont eux qui procèdent à l’action décidée par la tête ou par le coeur. Cette partie du colosse est subordonnée à la tête qui exécute sa volonté, comme des mains façonnent l’ouvrage conçu par la pensée.

 

L’argent, lui aussi, appartient à Dieu (Aggée 2:8). Donc, à nouveau, le colosse usurpe quelque chose qui appartient en propre à Dieu.

 

La deuxième bête mentionnée dans Daniel 7:5 est semblable à un ours. Il se tenait sur le côté et avait trois côtes dans la gueule entre les dents. « On lui disait : Lève-toi. Mange beaucoup de chair ».

 

Les côtes dans sa gueule font justement penser au buste du colosse, la partie où se trouve ses côtes.

 

En hébreu, les consonnes qui forment le nom « Perse » sont aussi celles d’un verbe qui signifie « couper » , « trancher ». Or, l’ours a découpé des côtes qu’il tient dans sa gueule.  A cela, on voit une confirmation du lien entre l’ours et la Perse.

 

Dans Apocalypse 13:2, on voit que la bête issue de la mer a des pattes comme celles d’un ours. Lynda les fait correspondre aux bras d’argent du colosse.

 

Il y a beaucoup à dire. La principauté représentée par le buste et par l’ours est étroitement liée à la spiritualité, au combat spirituel mais celui que les ténèbres mènent contre la Vérité.

 

Les Perses croyaient identifier au Dieu révélé aux Hébreux qu’ils appelaient « Dieu des Cieux » (Esdras 1:2) leur propre dieu-aigle « mazda ».

 

La religion des Perses qui avait tendu vers le monothéisme voyait en mazda le créateur du ciel et de la terre. Ils croyaient en un esprit saint « spenta mainyu », d’abord fils de mazda, puis, par la suite, mazda lui-même. Toutefois, cette religion est clairement manichéenne et croit aussi en un esprit maléfique, frère jumeau de l’esprit saint.

 

Le zoroastrisme insiste beaucoup sur la purification mais par l’effort personnel : bonne pensée, bonne parole, bonne action. C’est clairement une religion de purification par les œuvres.

 

Les Perses avaient cette particularité qui les singularisait vis-à-vis des autres peuples de l’antiquité qu’ils pratiquaient l’« inhumation céleste ». Au lieu d’ enterrer les morts ou de les brûler ou de les momifier, ils les exposaient dans des tours en vue de leur décharnement par des vautours et autres oiseaux, de manière à garder la terre pure.

 

En outre, le zoroastrisme enseigne que, à la mort, l’âme du défunt va ou bien au paradis (« maison des chants ») ou bien dans la « maison du mensonge » qui est une sorte de prison provisoire car, au final, toutes les âmes rejoignent le paradis.

 

Le zoroastrisme est aussi une religion à clergé avec le « mobad », qu’on peut traduire par grand prêtre (« magu-pati », grand gardien. « Magu » est parent du latin « magnus », du grec « megalos » et du danois « meget »), à côté de prêtres subordonnés, herbad.

 

Au travers de cela, on voit que la religion perse est le prototype des séductions des ténèbres pour paganiser le judéo-christianisme.

 

Comme on le sait, le purgatoire catholique romain n’a pas de base scripturaire. Par contre, il correspond bien à la « maison du druj » perse.

 

On sait aussi que les apôtres instituèrent des anciens (« presbyteroi » en grec, cf. 1 Timo. 5:17) et des surveillants (« episkopoi » en grec). Or, c’est de ce mot « presbyteros » que vient étymologiquement le mot « prêtre » du français et de  beaucoup d’autres langues. Le prêtre catholique romain, consacré, qui reproduit le sacrifice du Christ à chaque messe, est en fait un « sacrificateur » et non un ancien. C’est peu dire que cette compréhension-là du sacrifice du Christ n’est pas vraiment confirmée par les Écritures, surtout Hébreux 9:24-28.

 

Là aussi, la constitution d’un clergé est d’influence spirituelle « perse » et cela n’a pas affecté que le catholicisme romain mais aussi bien d’autres pans du christianisme.

 

Cette prégnance cléricale perse est si forte qu’elle est l’un des points sur lequel le chiisme iranien se dissocie inconciliablement du sunnisme du reste de l’islam.

 

Pour autant, l’islam est précisément l’illustration de la paganisation du judéo-christianisme. On peut certainement y voir une des manifestations de la principauté spirituelle perse et de la bête semblable à un ours.

 

Mais cet esprit est à l’œuvre partout pour défigurer la Vérité donc y compris dans l’Église.

 

Si le nombre de côtes dans la gueule de l’ours, là d’où sort sa « parole », est précisé, cela est sûrement porteur de sens. Et l’on ne peut s’empêcher d’y voir cette manière de transformer le Dieu un qui se manifeste de trois façons, notamment comme une voix/parole et qui s’incarne en Jésus et aussi comme un souffle saint qui peut s’insuffler à l’homme, en une triade de dieux comme il y en a tant dans les religions païennes romaine, grecque (les parques, les moires, les grâces,les erinyes …), germanique (odin, thor, freyr), hindoue (brahma, vishnu, shiva) (etc).

L’ours vient brouiller et même broyer la connaissance que Dieu donne de Lui au travers de la Bible.

 

Le monde des ténèbres se signale par le mensonge et le meurtre (Jean 8:44). Ces côtes dans la gueule de l’ours sont aussi signe de la mort de l’homme que poursuit satan depuis le commencement, sa mort physique par les maladies : « Et cette femme, qui est une fille d’Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat ? » (Luc 13:16) ; « vous savez comment Dieu a oint du Saint Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec Lui » (Actes 10:38) ; la mort de son âme par la démence et la possession : « Aussitôt que Jésus fut hors de la barque, il vint au-devant de lui un homme, sortant des sépulcres, et possédé d’un esprit impur. Cet homme avait sa demeure dans les sépulcres, et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne. Car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter. Il était sans cesse, nuit et jour, dans les sépulcres et sur les montagnes, criant, et se meurtrissant avec des pierres. Ayant vu Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui, et s’écria d’une voix forte : Qu’y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très Haut? Je t’en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas. Car Jésus lui disait: Sors de cet homme, esprit impur! Et, il lui demanda: Quel est ton nom? Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs » (Marc 5-2:9) ; et, au final, la mort spirituelle par la perdition : « Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne mène point à la mort, qu’il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il l’a donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un péché qui mène à la mort; ce n’est pas pour ce péché-là que je dis de prier. Toute iniquité est un péché, et il y a tel péché qui ne mène pas à la mort. Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point; mais celui qui est né de Dieu se garde lui-même, et le malin ne le touche pas. Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin » (1Jean 5:16-19). « Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu » (Apocalypse 20:14).

 

Dans certaines langues slaves, l’ours est appelé « mangeur de miel » (tchèque « medvěd“, polonais „niedźwiedź” , russe „медведь»). Or, le miel est une des représentations de l’Esprit saint ((Juges 14:8,  1Samuel 14:27-29, Esaïe 7:15). La principauté représentée par l’ours vient engloutir, effacer, l’action de l’Esprit de Dieu.

 

L’ours fait aussi penser  la Russie et à la Prusse (ours emblème de Berlin qui évoque, à l’oreille « Bärlein », un petit ours). En tant que, le militarisme prussien a animé le nazisme, et aussi en se rappelant des pogroms en Russie mais encore de l’antisémitisme si prégnant, si longtemps, dans l’Eglise catholique romaine (et pas seulement, Luther …), l’ours se profile aussi comme une principauté d’antisémitisme. Dans les langues germaniques, l’ours « Bär, björn, bear, beer » semble lié étymologiquement, pour les comparatistes indo-européens, à la couleur brune (braun, brun, brown, bruin). … Les chemises brunes ….

 

Alors, cela amène à Ezechiel 38/39, cette grande guerre que mène contre Israël Gog qui a pris le pouvoir sur trois nations issues de Yaphet mentionnées en Genèse 10:2: Magog, Meshec et Tubal. Comme on le sait, l’Iran, d’une façon incompréhensible rationnellement puisqu’il n’a même pas de frontière commune, est le pays qui veut rayer Israël de la carte du monde, l’anéantir. Or, bien sûr, l’Iran, dont le nom a la racine du mot « Aryen », c’est la Perse. Sa langue, le farsi, c’est le persan !

 

On pense aussi à cet épisode raconté au second livre des Rois (2:23-24) : « [Elisée] monta de là à Béthel; et comme il cheminait à la montée, des petits garçons sortirent de la ville, et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: Monte, chauve! monte, chauve! Il se retourna pour les regarder, et il les maudit au nom de l’Eternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces enfants ».

 

Elisée, qui avait reçu le double de l’Esprit reçu par Elie, est le prophète puissant, l’homme de Dieu qui avait ramené le fils de la Sunamite à la vie (4:8-37). On peut s’imaginer qu’il avait été agacé, courroucé par les moqueries des garnements mais pas qu’il ait souhaité qu’ils connaissent un sort si terriblement disproportionné. Il faut donc essayer d’extraire le sens spirituel et prophétique.

 

L’esprit de l’ours prospère sur la malédiction qui est sa porte d’entrée. Or, la malédiction vient de notre péché, de notre désobéissance. Il faut donc comprendre que la transgression nous livre à l’ours (en l’occurrence, même à deux ours). On notera aussi la portée prophétique du fait que quarante deux garçons sont déchirés alors que la bête issue de la mer reçoit le pouvoir de méfaire pendant quarante deux mois (Apocalypse 13:5).

 

En retournant aux quatre chérubins portant l’Arche de Dieu dans les visions d’Ezechiel (1 et 10), on note qu’ils ont chacun une face de bœuf, animal herbivore, pacifique qui contraste avec la fureur de l’ours. On la retrouve en Apocalypse 4:7 avec la face de veau.

 

 

De même, en Samuel 17:34-35, c’est aussi de la gueule de l’ours que David venait arracher la brebis de son père. Comme le lion, l’ours vient enlever les brebis du troupeau du Père.

 

 

  1. La GRÈCE et le LÉOPARD

 

Le troisième empire est la Grèce. En Daniel 3:32, cela correspond au ventre et aux cuisses d’airain du colosse.

 

 

Cette partie du corps comporte les entrailles et les organes de la vie. Elle correspond à la digestion et à la reproduction, mais aussi à la débauche et à la perversion sexuelle.

 

A la différence de l’or et de l’argent, l’airain ou bronze, n’est pas un métal pur mais un alliage. Il se compose d’un mélange de beaucoup de cuivre et d’un peu d’étain. Le cuivre, à l’état pur, est en effet un métal sujet à oxydation et le vert de gris qui en résulte est un poison toxique. Dans beaucoup de langues, le mot « cuivre » vient de l’île de Chypre qui en avait des mines dès l’antiquité. Or, l’île de Chypre est devenue progressivement hellénophone à partir de la fin du deuxième millénaire avant Jésus-Christ. Elle appartient donc de longue date au monde linguistique et culturel grec.

 

La troisième bête mentionnée dans Daniel 7:4 a l’apparence d’un léopard. Il avait sur le dos quatre ailes comme un oiseau et quatre têtes.

 

En Apocalypse 13:2, la bête issue de la mer était semblable à un léopard. Les correspondances se confirment.

 

Le léopard a quatre ailes et quatre têtes et cela peut faire penser au fait que, dès la mort d’Alexandre le grand, son empire fut divisé en quatre satrapies. Mais, plus profondément, on voit que, dès le commencement, le Yavan de la Genèse, la Grèce donc, recouvre quatre des douze nations issues de Yaphet,  Elisha, Tarsis, les Kittim et les Dodanim.

 

Quatre, en hébreu, est transcrit par la lettre daleth qui représente une porte, à l’origine une porte de tente en triangle, comme le delta grec. Or, nous savons bien que Jésus est LA porte (Jean 10:9). Ici, nous avons donc affaire à une contrefaçon de cette porte.

 

En effet, la Grèce est intellectuellement très brillante. Elle a ouvert une porte sur la science sous tous ses aspects, la médecine, la philosophie. Mais c’est une pensée humaniste qui adore l’homme physique.

 

L’exaltation de l’homme physique se voit dans la perfection des corps reproduits par les statues grecques. Toutefois, ceci a la conséquence que rapporte Paul en Romains 1:18-27 « La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’oeil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs coeurs; en sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps; eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen! C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature; et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement ».

 

Ce qui singularise la Grèce antique par rapport à d’autres peuples historiquement connus, c’est la prégnance de l’homosexualité. Les Lesbiennes tirent leur nom de l’île de Lesbos célèbre pour sa poétesse Sapho. L’homosexualité grecque avait une composante nettement pédophile avec des hommes mûrs frayaient avec des éphèbes. Ce que l’on appelait « bacchanales » en l’honneur du dieu païen dionysos, c’étaient des cortèges de beuveries et de débauche sur la voie publique, exactement ce que nous revoyons avec les « gay prides » dans les rues occidentales aujourd’hui.

 

En apparence, paradoxalement, la Grèce c’est aussi la virginité représentée par la déesse-vierge artemis dont il est lourdement question en Actes 19:23-28. En fait, l’exaltation de la virginité aboutit à la même chose que l’homosexualité : la stérilité. C’est bien le contraire du commandement donné par Dieu à Sa création : « croissez et multipliez, « nifra venirba ».

 

La correspondance avec la partie du colosse où se trouvent les parties génitales est donc tout à fait pertinente, s’agissant d’une Grèce caractérisée par le dérèglement sexuel. En hébreu, Yavan veut aussi dire « boue », « fange ».

 

Tout cela a évidemment beaucoup d’actualité.

 

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Que l’on fasse des exercices physiques pour entretenir son corps, fort bien (1 Timothée 4:8). Cependant, depuis que Pierre de Coubertin à la fin du XIXème siècle a ressuscité les jeux païens grecs, on ne peut que constater combien le sport est devenu la grande religion mondiale et manifeste notre déchéance spirituelle : des stades pleins contrastant avec des églises vides. Or, en Daniel 2:39, il est bien précisé que le royaume d’airain dominera sur toute la terre. Ce paganisme-là, les jeux olympiques dont jusqu’au nom témoigne de l’origine grecque s’est bien étendu aujourd’hui à toute la terre.

 

Lynda ajoute un autre aspect. En liaison avec les autres parties du colosse, le bassin reproduit, étend son maléfice. Elle l’illustre en citant la firme Mc Kinsey qui infiltre le fonctionnement de l’exécutif de beaucoup d’Etats. Dans le même ordre d’idées, on pense au Forum Economique Mondial dont le Directeur Klaus Schwab fait gorge chaude d’avoir placé nombre de ses « Young global leaders » à la tête de pays comme le Canada et la France et d’avoir pénétré en profondeur l’appareil d’État de l’Argentine.

 

En retournant aux quatre chérubins d’Ezechiel, ils ont tous une face d’aigle, le roi des airs, oiseau léger qui vole le plus haut dans le ciel, dont le regard est perçant. Apocalypse 4:7 mentionne la face d’un aigle qui vole. En comparaison, le léopard ailé est aussi une mensongère mystification car cet animal est naturellement incapable de voler.

 

 

  1. Le quatrième ROYAUME et la quatrième BÊTE

 

Rien ne permet d’identifier à partir du texte de Daniel si le quatrième empire s’est déjà manifesté à un moment de l’histoire comme une structure d’assujettissement de plusieurs peuples à un même pouvoir. Traditionnellement, on l’identifie à Rome parce que l’Empire romain finit par absorber les royaumes issus de l’Empire d’Alexandre.

Toutefois, il ne s’agit que d’une déduction, d’une hypothèse que rien ne confirme dans le texte.

Comme on l’a vu dans le cas du troisième Empire, Yavan recouvre quatre nations bibliques dont l’une est Tarsis. Il n’y a rien d’avéré le concernant, bien qu’il en soit souvent question dans la Bible. Il semble présenter la désinence – IS, terminaison indo-européenne si caractéristique qui se retrouve dans toutes les langues antiques de cette famille.

Du côté de l’indo-européen, Tarsis fait penser à la plante du pied « tarsos » en grec. C’est à partir de là qu’on appelle les os du pied « tarse » en français. C’est interpellant quand on pense que les pieds du colosse sont mentionnés en Daniel 2. Le verbe « terso », de même racine, signifiait « essuyer », « sécher ». Le rapport est peut-être que la plante des pieds est sèche quand, en marchant pied nu ou avec les sandales de l’antiquité, elle se couvre de la poussière du sol.

Dans son dictionnaire étymologique indo-européen, Julius Pokorny fait aussi dériver de cette racine « tarsia », séchoir agricole. Le rhotacisme qui affecte si souvent le latin rend convaincante la parenté avec « torrere », faire chauffer, d’où « torride » et « torréfier » en français. Pokorny voit étymologiquement dans « terra », la terre, une terre sèche alors que « humus » est de la terre humide. C’est aussi la terre ferme par opposition à la mer, par nature mouillée. De là, on rattache aussi sans peine des mots germaniques comme « dürr », « tør », « torr », « dry », « droog », sec, « Durst », « dorst », « thirst », « torst », la soif, et celtiques, « tirim », sec en irlandais, « tart », la soif en irlandais, « tir », « tyr », « tír », la terre (ferme) dans plusieurs langues celtiques.

Il s’agit donc d’enlever ou d’avoir enlevé l’eau. Or, dans un contexte spirituel, la sécheresse n’a rien de bon et l’eau représente au contraire le fleuve de vie qui sourd de Dieu, aussi bien en Exode 17:6, Nombres 20:11, Ezechiel 47, Jean 4:14, Jean 19:34, Apocalypse 22.

Si l’on tente une explication à partir du sémitique, alors le nom « Tarsiis » fait penser à un masdar de verbe de deuxième forme en arabe avec le « i » long caractéristique. La grammaire arabe répertorie neuf formes augmentées ou dérivées des verbes simples, normalement trilitères. Dans un état ancien de l’hébreu, il a dû exister quelque chose de semblable mais la grammaire hébraïque n’identifie pas des correspondances aussi nettes que le fait la grammaire arabe. Pourtant, il y a aussi en hébreu abondance de substantifs dérivés d’une racine verbale qui commencent par T-. Si l’on  suit ce raisonnement, « Tarsis » pourrait dériver de la racine  qui donne l’adjectif « rashesh », faible, et le verbe piel « rishshesh », il ruina, il détruisit, c’est à dire il affaiblit.

Dans le psaume 72, on comprend que le fils du Roi, le Messie attendu, régnera d’une mer à l’autre, du fleuve aux extrémités de la terre (verset 8). Au verset 10, on cite Seba et Saba qui sont loin d’Israël en direction du sud-est. Cela peut donc donner crédit à l’interprétation traditionnelle selon laquelle Tarsis, qui est aussi mentionné au verset 10, représenterait l’autre extrémité, c’est à dire le nord-ouest de la Méditerranée (cf. aussi Jonas 1:2-3).

En fait, culturellement, linguistiquement, à l’époque de Daniel, les langues indo-européennes parlées à l’ouest de l’Europe sont bien plus proches les unes des autres que ne le sont leurs langues filles aujourd’hui. Parce que le latin est plus conservateur, on perd de vue que ses langues italiques sœurs comme l’osque, l’ombrien ou le sabin, étaient phonétiquement plus proches du celtique continental, avec notamment le passage caractéristique de Qu- à P- (cf. latin « quinque », cinq ; osque « pompe » ; ombrien « pumpe », breton « pemp »). En fait, il y avait certainement un continuum de l’italique au germanique, antérieur à la mutation consonantique, en passant par le celtique.

 Tarsis pourrait alors être la nation biblique regroupant tous les peuples indo-européens de l’ouest de l’Europe. Cela implique alors que Rome, au travers de Tarsis, fait partie de Yavan. Et en effet, la culture grecque a très tôt massivement imprégné Rome. Dès le théâtre de Plaute, on mesure combien l’intelligentsia de Rome était pénétrée d’hellénisme. On a dit, avec raison, que si Rome avait vaincu politiquement la Grèce, c’est en fait la Grèce qui a vaincu culturellement Rome. Une œuvre telle que le Satyricon de Petrone, tenu pour contemporain de Néron, montre un Empire du premier siècle de l’ère chrétienne déjà profondément gangrené par la dissolution grecque, à commencer par l’homosexualité, y compris le mariage entre deux hommes.

 On l’oublie mais, ce qui s’est désagrégé en 476 après Jésus Christ, c’est l’Empire romain d’occident. L’Empire romain d’orient, lui, a subsisté jusqu’en 1453, au moment de la prise de sa capitale Constantinople par les Turcs. Or, cet empire, Byzance, était clairement de culture et de langue grecques. Il faut donc voir plutôt Yavan, le troisième Empire, comme continué par les différents empires européens, tous ancrés à des degrés divers dans l’héritage juridique, scientifique et culturel gréco-romain, donc y compris l’Empire de France de Charlemagne, le Saint Empire romain-germanique, l’Empire d’Autriche-Hongrie et même l’éphémère empire de Napoléon sans oublier les empires coloniaux européens.

Si l’on s’en tient à ce que dit le livre de Daniel sans rien y ajouter, la dernière partie du colosse, ce sont des jambes de fer et des pieds en partie de fer, comme les jambes, et en partie d’argile.

 

Le fer est un métal très résistant qui se prête bien à la fabrication d’outils performants, les socs de charrue, les hoyaux, les fers à cheval. Malheureusement, il permet aussi la mise au point d’armes très résistantes. L’« âge du fer » a constitué un progrès déterminant pour les peuples de l’antiquité et la Bible nous montre que les Philistins avaient au début un avantage sur les Hébreux à cet égard (1 Samuel 13:19-20). Toutefois, le fer est sujet à oxydation et s’effrite avec le temps en rouille. Ce n’est donc pas un métal précieux comme l’or et l’argent et il n’a pas non plus la belle apparence du cuivre. Il représente donc aussi quelque chose d’à la fois fort et corruptible.

Les jambes donnent la mobilité au colosse. Les pieds également mais ils lui permettent aussi la stabilité en position debout.

Daniel dit ceci du quatrième royaume aux versets 40 à 43 :

« Il y aura un quatrième royaume, fort comme du fer; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces. Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé; mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l’argile. Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile. Tu as vu le fer mêlé avec l’argile, parce qu’ils se mêleront par des alliances humaines; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec l’argile ».

Voyons directement ce que dit Daniel de la quatrième bête au chapitre 7, versets 19 à 25 :

« Ensuite je désirai savoir la vérité sur le quatrième animal, qui était différent de tous les autres, extrêmement terrible, qui avait des dents de fer et des ongles d’airain, qui mangeait, brisait, et foulait aux pieds ce qu’il restait; et sur les dix cornes qu’il avait à la tête, et sur l’autre qui était sortie et devant laquelle trois étaient tombées, sur cette corne qui avait des yeux, une bouche parlant avec arrogance, et une plus grande apparence que les autres. Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l’emporter sur eux, jusqu’au moment où l’ancien des jours vint donner droit aux saints du Très Haut, et le temps arriva où les saints furent en possession du royaume. Il me parla ainsi : Le quatrième animal, c’est un quatrième royaume qui existera sur la terre, différent de tous les royaumes, et qui dévorera toute la terre, la foulera et la brisera. Les dix cornes, ce sont dix rois qui s’élèveront de ce royaume. Un autre s’élèvera après eux, il sera différent des premiers, et il abaissera trois rois. Il prononcera des paroles contre le Très Haut, il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps ».

 

Les connexions entre les deux textes sont notamment que la bête a des dents de fer et qu’elle foule la terre de ses pieds.

Ce qu’on doit relever, c’est que le quatrième royaume, s’il existera bien sur la terre, sera différent de tous les autres royaumes. De même, la quatrième bête est différente des autres bêtes.

 

Il dévorera TOUTE la terre et la foulera. Il brisera toute la terre. Il s’agit ici de quelque chose de mondial.

 

Alors que les trois premières bêtes avaient l’apparence d’animaux de la création, la quatrième fait penser à une machine, à un monstre de métal qui détruit à grande échelle et de manière mécanique.

 

Quand on se reporte au chapitre 13 de l’Apocalypse, on voit que la bête issue de la mer qui, comme la quatrième bête de Daniel a dix cornes, est donc à la fois cette bête et les trois autres, comme le colosse est un en ses quatre parties.

Cette bête de fer est représentée par les jambes du colosse parce qu’elle va aller à la conquête de toute la terre et ses pieds vont fouler toutes les nations.

C’est bien ce que nous vivons maintenant avec le mondialisme, des francs-maçons notoires comme Jacques Attali qui « prophétise » l’avènement d’un gouvernement mondial. C’est bien dans ce cadre mondialiste que l’inénarrable Klaus Schwab du Forum économique mondial, tout en se vantant d’avoir placé à la tête de pays ses « Young Global Leaders », notamment en France et au Canada, annonce que sa prétendue quatrième révolution industrielle (quatrième comme le quatrième royaume et la quatrième bête, quelle coïncidence!) aboutira à fusionner les sphères physique, biologique et digitale en l’homme. Son conseiller Noah Harari, qui ne perd jamais une occasion de moquer le Dieu révélé dans la Bible, a écrit un livre intitulé « homo deus », l’homme-dieu. Dans le sillage du « transhumanisme », ces gens osent en effet proférer que, Dieu étant créateur, puisqu’ils vont recréer l’homme, ils sont des dieux.

Il y a là bien des éléments qui nous rappellent fortement cette bête qui blasphème et prononce des paroles arrogantes contre le Très-Haut.

 

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Si le mélange de fer et d’argile dans les pieds du colosse est expliqué en Daniel 2:41 par la division du quatrième royaume, son manque d’homogénéité, cela fait aussi penser à cette délirante idée d’améliorer l’homme (« human 2.0 ») en en faisant un mélange de son composant physique actuel, bien représenté par l’argile à partir duquel Dieu façonna le corps d’Adam, et de numérique, qu’évoque le métal froid et rigide qui constitue les jambes du colosse et la quatrième bête elle-même. Bien sûr, on se demande aussi comment une puissance d’idéologie communiste comme la Chine va sincèrement et durablement collaborer avec un capitalisme financier international dont l’épicentre actuel est les Etats-Unis, même si la poignée de ploutocrates qui l’incarne n’a ni attachement, ni loyauté à l’égard d’un quelconque Etat ou d’une quelconque nation. Le fer et l’argile, c’est aussi ce mariage de carpes et de lapins.

Enfin, les chérubins dans la vision d’Ezechiel ont tous une face d’homme de même que les quatre « vivants » de l’Apocalypse. En regard, la quatrième bête est un monstre. On pourrait dire le contraire de l’homme créé à l’image de Dieu.

 

CONCLUSION

 

Le colosse est la bête issue de la mer d’Apocalypse 13. La mer représentait les ténèbres dans le symbolisme hébreu et c’est aussi pour cela que Jésus donna le signe de marcher sur les eaux du Lac de Tibériade, manifestant ainsi que le royaume des ténèbres n’a pas prise sur Lui.

 

C’est naturellement satan qui dirige tout cela. La bête tire son pouvoir de lui comme le dit Apocalypse 13:2 :  « Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité ». Le colosse est l’image de la bête que satan va animer (Apocalypse 13:15). Elle prendra vie. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une statue physique d’or, d’argent, de bronze et de fer mais d’une alliance spirituelle démoniaque.

 

Cette alliance est aussi une contrefaçon satanique de Dieu en ce qu’Il Se manifeste de trois façons, comme un concepteur de Qui tout tire son existence (« Je suis »), comme une voix créatrice qui vint habiter chair d’homme à un moment de l’histoire et comme un esprit qui insuffle la vie mais aussi la sanctification. On peut utiliser le mot « Trinité » tant que l’on comprend par là qu’il s’agit d’un Dieu un et pas d’une triade de dieux. Dans notre humanité, nous sommes corps, âme et esprit mais bien un seul sujet.

 

La contrefaçon de la Trinité entendue ainsi se traduit donc par une bête qui monte de la terre (« ek tês gês ». En grec, elle sort de la terre. Cela n’est pas sans rappeler le psaume 10 de David, la malédiction des hommes qui se font prédateurs des autres hommes et qui se termine ainsi au verset 18 « afin que l’homme tiré de la terre cesse d’inspirer l’effroi, « min haarets ». On note que ce n’est pas le mot « terre » dans le sens de « humus », « adama », qui est employé). Elle a deux cornes comme un agneau (Apocalypse 13:11) mais ce n’est pas l’agneau de Dieu, la Parole incarnée du Dieu vivant. Non, la parole de la bête issue de la terre est celle du dragon. Il s’agit d’une contrefaçon du Fils. C’est le fils de la perdition. Cette bête qui monte de la terre aux cornes d’agneau symbolise un humain qui dirigera l’humanité perdue dans la dernière grande rébellion contre le Dieu vivant : elle est l’incarnation de l’antichrist.

 

La bête issue de la mer, le colosse, est une principauté spirituelle qui contrefait le Saint Esprit de Dieu. Elle engloutit Son miel comme l’ours en est notamment le signe. Les quatre métaux qui composent le colosse sont détournement de ce que le Roi David mit à part pour glorifier son Créateur : « Voici, par mes efforts, j’ai préparé pour la maison de l’Éternel cent mille talents d’or, un million de talents d’argent, et une quantité d’airain et de fer qu’il n’est pas possible de peser, car il y en a en abondance » (1 Chroniques 22:14).

Et l’argile qui se mêle au fer dans les pieds du colosse est aussi signe du lien entre la bête issue de la mer et la bête issue de la terre incarnée dans l’argile dont est fait tout fils d’Adam.

 

Et satan, le chef de la conspiration représenté par le dragon, usurpe l’adoration de toute la terre (Apocalypse 13:4) prenant la place du Père dans le cerveau des perdus.

 

En effet, satan ambitionne d’usurper la place de Dieu. Toutefois, il n’est pas créateur. Il ne peut que capter, détourner, contrefaire ce que Dieu a créé ; imiter et singer ce que Dieu est. C’est pourquoi il ruse d’une apparence trinitaire et prépare son incarnation diabolique dans l’antichrist : « Que personne ne vous séduise d’aucune manière; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu » (2 Thessaloniciens 2:3-4).

 

Soyons bien conscients que c’est tout cela que nous avons maintenant face à nous. Ce colosse, c’est le système capitaliste marchand mondial de Babylone la grande du chapitre 18 de l’Apocalypse et sa pharmacie trompeuse (le mot « pharmakeia » utilisé en Apocalypse 18:23 est à lui seul une révélation puisqu’il veut dire à la fois « pharmacie » comme nous le comprenons couramment mais aussi « sorcellerie », « sortilège », ce que c’est en réalité quand on a pris conscience que ses ingrédients sont notamment des fœtus humains avortés, « sacrifiés » (cf. HEK 293, human embryo kidneys) et des poisons (mercure, sels d’aluminium, formaldéhyde, etc.) mais adulée comme « le sauveur » ; l’esprit de repaganisation et d’antisémitisme

(qui n’est en fait que l’expression de l’aversion pour le Dieu d’Israël) représenté par la Perse/Iran ; l’idolâtrie de l’homme, la perversion et la stérilité sexuelles représentées par la Grèce/l’Occident et le mondialisme transhumaniste figuré par un monstre métallique froid qui, aujourd’hui, sous nos yeux, déploie toute sa négation violente et destructrice de l’humanité créée à l’image de Dieu.

 

Toutefois comme une seule des cinq pierres de David (cinq comme les livres de la Torah) terrassa le colosse Goliath, le colosse aux pieds d’argile va être pulvérisé par une pierre qui se détache de la montagne de Dieu, une pierre rejetée des bâtisseurs mais qui est cependant la pierre d’angle :

« Tu regardais, lorsqu’une pierre se détacha sans le secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et d’argile de la statue, et les mit en pièces. Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre » (Daniel 2:34-35 ».

Cela se produira dans le temps (au singulier) de ces rois (Apocalypse 2:44). Ceci confirme qu’il s’agit de l’exercice simultané, concomitant, de la puissance oppressive de principautés démoniaques.

 

Mais, l’excellente nouvelle, c’est que, après l’anéantissement des quatre royaumes démoniaques sera instauré un cinquième royaume : « le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement » (Daniel 2:44).

Ce cinquième royaume (cinq comme les livres de la Torah selon que Jésus a dit « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé » (Mat. 5:17-18)), lui, subsistera éternellement. Il sera l’exaucement de la prière que notre Seigneur nous a enseignée : « Que ton règne vienne ».

 

Comment traverser ce temps de mise à l’épreuve, de guerre spirituelle dont le paroxysme devrait durer trois ans et demi (« et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps (Daniel 7:25) ; et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois » (Apocalypse 13:5) ?

« Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton coeur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux » (Deutéronome 6 :6-8).

Par ces mots, Dieu commanda que Ses commandements soient gravés dans la pensée des Hébreux (comme des fronteaux entre leurs yeux) et gouvernent leurs actions (comme un signe sur tes mains). Il n’en va pas autrement de nous. C’est l’antidote la plus efficace à la marque de la bête qui déterminera la pensée et les actes des perdus : « Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom » (Apocalypse 13:16-17).

 

« Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans Ma parole, vous êtes vraiment Mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:31-32).

 

Nous aspirons à la Liberté. Or, elle est dans la Vérité et celle-ci est elle-même la personne du Christ (« Je suis la voie, la vérité et la vie » (Jean 14:6). Et la Vérité est la Parole : »[Père], sanctifie-les par Ta vérité: Ta parole est la vérité » (Jean 17:17). Et la Parole est Jésus en personne « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1:1).

 

L’anti-antichrist n’est nul autre que le Christ ! Ayons pleine foi en Lui. SOLI DEO GLORIA !

 

 

 

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