Je viens de regarder six des neuf épisodes de la série ”Les 7 églises de l’Apocalypse” de Christophe Hanauer. Du point de vue archéologique, historique, culturel, le résultat est très intéressant. Par contre, on ne peut guère en dire autant de la perception en profondeur de la portée spirituelle du deuxième et du troisième chapitres de l’Apocalypse.
Je me suis demandé pour quelles raisons la série passe malheureusement à côté d’éléments essentiels de ce puissant texte de la Bible.
La première, c’est que les intervenants interrogés sont des ecclésiastiques catholiques et orthodoxes, des théologiens protestants et évangéliques, des professeurs d’histoire du judaïsme. Je n’ai pas entendu de Juifs messianiques. Dans le chapitre 11 de son épître aux Romains, Paul explique que les païens chrétiens sont comme les branches d’un olivier sauvage enté sur un olivier franc, lequel est l’Israël judaïque. « Ne t’abandonne pas à l’orgueil mais crains car, si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus ». Bien plus, Paul ajoute au verset 24 : « Si toi, tu as été coupé de l'olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l'olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier ». Eh bien, c’est précisément ce que sont les Juifs messianiques. Ils ont bien mieux accès à la sève qui monte des racines de l’olivier franc car elles sont leurs racines naturelles.
Qu’est-ce que le livre de l’Apocalypse ? C’est un livre dans lequel quelqu’un qui s’appelle « Il sauve », « Yeshua’ », s’adresse à quelqu’un qui s’appelle « Dieu est grâce », « Yo khanna ». Rien que cela aurait mérité une attention particulière, bien plus que de savoir si le Jean de l’Apocalypse était, dans la chair, aussi le Jean auteur de l’Evangile et de trois épîtres du Nouveau Testament.
Et ce nom de Yeshua’, écrit en hébreu, forme sept branches, à partir de quatre lettres, et le tout rappelle singulièrement la menorah à sept branches du Lieu Saint. Vis-à-vis de ces éléments que nous livre le judaïsme, les explications au sujet de la symbolique du nombre de sept églises lors du premier épisode est d’une contristante inanité. Il s’agit de Jésus Lui-même ; il s’agit de Son Nom ; du fait que, au travers des chandeliers, ces églises portent Son Nom !
Il s’agit du Corps du Christ. Si le but avait été seulement d’adresser des messages à des églises individualisées, Jean, comme le fit Paul, eût écrit une épître à Ephèse, une à Sardes, une à Pergame … Mais il ne s’agit pas de cela. Il s’agit d’un message prophétique au Corps du Christ dans son ensemble jusqu’à la fin des temps. On s’attendait à ce que les sept messages fussent lus ensemble.
La deuxième raison est que la série ne s’arrête pas aux noms. Or, cinq des villes ont un nom porteur de sens en grec, soit directement, soit par jeu de mots.
J’ai longtemps été frustré de ne pas pouvoir percer le mystère du nom d’Ephèse. Mais, je pense que le second épisode me donne la réponse. Ephèse nous donne la figure d’une église qui s’évanouit dans la non-existence et, partant, dans l’insignifiance. Pourquoi ? Parce qu’elle a oublié son premier amour. Qui est ce premier amour ? C’est Jésus. Qui est Jésus ? Il est vrai Dieu et Il est vrai homme : « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix » (Esaïe 9:6). Nous rendons-nous bien compte ? Un enfant, un fils sera appelé « Dieu puissant », « Père éternel » !!!
Mais Il a une troisième caractéristique que la plupart des Chrétiens oublient : Il est vrai Juif ! « Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec instance: Renvoie-la, car elle crie derrière nous. Il répondit: Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi! Il répondit: Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Alors Jésus lui dit: Femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa fille fut guérie » (Matthieu 15:21-28).
« Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; NOUS, NOUS adorons ce que NOUS connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:19-24). Est-ce que le « nous » qu’emploie ici Jésus n’est pas clair ?
Dans quelle proportion connaît-on quelqu’un que l’on aime ? Complètement ? Aux deux tiers ? Au tiers ?
Les ténèbres ont toujours attaqué en amputant l’identité de Jésus.
Elles ont bien sûr mis en cause sa divinité. Ce fut d’abord l’arianisme. Or, là où l’arianisme s’est enraciné, il a favorisé l’implantation ensuite de l’islam antichrist. C’est flagrant de l’Afrique du nord où Augustin d’Hippone cherchait à éclairer les Vandales. Mais de telles hérésies prospéraient aussi au Moyen-Orient. De nos jours, le jéhovisme procède des mêmes erreurs et n’hésite pas à distordre les traductions des Ecritures, témoignant ainsi de la véritable nature de l’esprit qui l’anime.
Les ténèbres ont aussi instillé le doute sur la nature humaine de Jésus. C’est surtout en Egypte et en Syrie qu’ont subsisté des églises monophysites. Elles ont exercé peu de résistance spirituelle à l’islam antichrist qui les a phagocytées.
Mais les ténèbres s’en prennent aussi à la judaïté du Messie. Les conséquences spirituelles sont aussi dévastatrices car elles mettent les églises dans la stérilité, pour ne pas dire sous la malédiction, de Balaam (Nombres 22:24). Elles lisent – quand elles lisent ! – des paroles de la Bible remplies de bénédictions pour le peuple de la première alliance mais cela ne descend pas dans leur coeur. Quand nous chantons des cantiques qui proclament que Jésus est le Lion de Juda, comprenons-nous bien ce que nous chantons, que Juda est une tribu et fut un pays dont la capitale était Jérusalem ? Intercéder ensuite à balance égale pour Israël et pour une prétendue « Palestine », c’est … tragique !
Du troisième épisode, il me suffit de dire que on n’y entend pas une seule fois que « Smyrne » veut dire « myrrhe ».
Le quatrième épisode m’a, en revanche, interpellé. Nous baignons tellement dans le matérialisme athée ; il s’impose tant à notre schéma de pensée que nous sommes devenus hermétiques aux fondements spirituels de tout ce qui nous entoure. Mais certains de nous ont reçu l’Esprit de Dieu et Il ne nous laisse pas volontiers dormir en présence des coulisses spirituelles de notre monde. De longue date, je ressentais un malaise en voyant le serpent derrière le pare-brise des voitures de médecins en consultation. Il en allait de même en voyant celui des enseignes des pharmacies. Les précisions données sur le culte d’Esculape à Pergame, sur l’importance qui jouaient les serpents renforce définitivement mon ressenti que la médecine moderne est TOUJOURS sous influence démoniaque et cela explique parfaitement tout ce à quoi nous avons assisté au cours des cinq dernières années. Il y a des médecins et des soignants chrétiens, certes, mais qui exercent un art dont les fondements ne le sont pas du tout et qui porte les fruits de ses racines ténébreuses. C’est une occasion de chute sur laquelle tout Chrétien devrait redoubler de vigilance : « La trente-neuvième année de son règne, Asa eut les pieds malades au point d'éprouver de grandes souffrances; même pendant sa maladie, il ne chercha pas l'Eternel, mais il consulta les médecins » (2 Chroniques 16:12).
S’agissant du cinquième épisode, Thyatire, il n’est pas nécessaire de s’étendre. L’islam antichrist a commencé par des manifestations spirituelles, les élucubrations d’un pseudo ange Jibril venu révélé à Muhamad les vraies écritures, au motif que les Juifs et les Chrétiens les auraient falsifiées. « Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème! » (Galates 1:8). C’est pourquoi il y a quelque chose de vraiment pathétique à écouter un Dominicain s’interroger sur ce que pourrait bien recouvrir la personne de Jezabel à la fin du chapitre deux de l’Apocalypse.
Le sixième épisode, Sardes, s’éloigne moins de l’enjeu spirituel du message qui est adressé via cette église. J’ai côtoyé des Huguenots français charismatiques et je me souviens de leur dilemme quand l’Église Protestante Unie de France poussa son libéralisme au point de ne plus questionner la bougrerie. Toute négation des Ecritures est un reniement de Jésus qui ne peut aboutir qu’à la mort spirituelle. Mais ces Huguenots fidèles n’ont pas souillé leurs vêtements et Jésus les trouve dignes de marcher avec Lui en vêtements blancs.
Je reproduis ici une réflexion que j’ai développée sur trente ans.
EGLISE et églises
Il y a l'Église et il y a les églises.
Avec le Nouveau Testament, Dieu révèle une étape nouvelle et décisive de son plan de salut pour l'humanité. Après que le Verbe de Dieu a pris forme humaine en Jésus, le Fils, qui est dans le Père et en qui le Père est (Jean 14, 10), Dieu unit désormais au Christ le peuple qu'il sauve par le Saint-Esprit. Ce peuple forme le corps du Christ : l'Église.
Aujourd'hui, les conceptions du mot « Église » sont très diverses. Pour de nombreux chrétiens, ce mot est synonyme de « dénomination » lorsqu'il s'agit de la dénomination à laquelle ils appartiennent ; les autres dénominations sont considérées comme des sectes ou des hérésies.
Est-ce vraiment ce que Jésus avait en tête lorsque Jean lui dit un jour : « Maître, nous avons vu quelqu’un chasser des démons en ton nom, et nous voulions l’en empêcher, parce qu’il ne te suivait pas ? » et que Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous » (Luc 9, 49-50) ? Qu’avait donc Jésus en tête lorsqu’il parlait de son Église ?
Le mot utilisé dans le texte grec original des Saintes Écritures après la venue du Christ est « εκκλησία ». Dans les langues romanes d'Europe occidentale, ce mot est devenu « église », « chiesa », « iglesia », « igreja ». Cependant, il a perdu le sens que son étymologie, encore transparente, conservait en grec ancien. Le mot « εκλησία » est composé du préfixe grec « εκ- », signifiant « hors de » ou « de », et est apparenté au latin « ex- », à l'allemand « er-/ur- », au russe « iz- », au polonais « z- », etc. La racine du mot « εκκλησία » provient d'un verbe indo-européen très ancien signifiant « appeler », en grec ancien « καλώ », dont l'aoriste passif est « εκλήθην ». Ce verbe est étroitement apparenté à l'anglais « to call », au danois « at kalde », au suédois « att kalla », au gallois « galw », au breton « galvet », etc.
Par conséquent, « εκκλησία » doit être compris comme un groupe de personnes appelées à sortir de quelque chose. Appliqué aux chrétiens, « εκκλησία » traduit l’image d’un groupe de personnes qui, à l’appel de Dieu, ont été arrachées au monde – au sens du mot dans l’Évangile de Jean – et aux ténèbres qui les avaient envahies.
EKΚΛΗΣΙΑ et EKΚΚΛΗΣΙΑΙ.
Ainsi, je te le dis, tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. (Matthieu 16:18)
Lorsque Jésus dit à Pierre, dans Matthieu 16:18, qu'il est le roc sur lequel il bâtira son Église, il emploie ce terme au singulier. Puisque l'Église est le lien surnaturel entre Dieu et la communauté de ceux qui ont entendu son appel, il ne peut y avoir qu'une seule Église.
Cependant, dans l'Apocalypse, Jésus parle aussi d'Églises, au pluriel : sept Églises. Apparemment, le livre de l'Apocalypse commence par des lettres adressées à sept Églises de la province d'Anatolie, appelée autrefois « Asie ».
Dans ces lettres, Jésus adresse des avertissements et des exhortations à certaines Églises concernées, tout en encourageant les autres quant à son retour. Comme nous le savons, les développements du texte de l'Apocalypse qui suivent ces lettres font référence à des visions prophétiques de la fin des temps. Cependant, la fin des temps décrite dans l'Apocalypse n'a pas encore commencé, même si certains signes laissent présager l'imminence des événements annoncés dans ce livre.
Cependant, ni la province d'Asie ni les sept églises en question n'existent plus. Les communautés chrétiennes de l'intérieur de l'Anatolie n'ont survécu à la conversion à l'islam « proposée » par les Seldjoukides lors de la conquête de la péninsule au XIVe siècle. Avec la chute de Byzance en 1453, il ne restait pratiquement plus aucun espoir de salut pour les chrétiens d'Anatolie.
Les communautés orthodoxes grecques ont pu se maintenir plus longtemps sur les côtes, notamment autour d'Éphèse et de Smyrne. Cependant, elles furent expulsées lors de la guerre gréco-turque de 1920-1923, si bien que les descendants des chrétiens d'Éphèse et de Smyrne vivent aujourd'hui dans la banlieue d'Athènes et de Thessalonique. À Éphèse et à Smyrne, il ne reste guère plus de chrétiens que quelques communautés allemandes, que l'on peut compter sur les doigts d'une main.
Lorsque Jean reçut la grande Révélation (le sens du mot grec « apocalypse »), il se trouvait sur l’île de Patmos, tout près des côtes anatoliennes. L’Anatolie est située à l’est de Patmos. C’est dans cette direction que se lève « l’étoile brillante du matin » (Apocalypse 22,16). De ce point de vue, on peut imaginer que la vision de la province d’Asie était, en un sens, une scène à partir de laquelle Jésus voulait montrer à Jean un état futur de l’Église, en utilisant les Églises existantes comme symboles. Cette réalité future, qui a émergé de l’histoire de l’Église au fil des siècles et est devenue la réalité que nous connaissons aujourd’hui, est bien trop complexe pour que Jean l’ait saisie directement. C’est sans doute pourquoi dans le texte est répété si souvent, comme un appel à redoubler d’attention, une invitation à aller au-delà des apparences : « Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises. »
SEPT CHANDELIERS D’OR
« Je me retournai pour regarder la voix qui me parlait. Et, m'étant retourné, je vis sept chandeliers d'or ». (Apocalypse 1:12) Avant d'examiner plus en détail le message adressé aux sept Églises, attardons-nous sur un détail de la vision de Jean : les sept chandeliers d'or. « Tu feras un chandelier d'or pur ; le chandelier, son pied et sa tige seront en retrait ; ses coupes, ses bourgeons et ses fleurs ne feront qu'un avec lui. Six branches partiront de ses côtés : trois branches du chandelier de chaque côté. La première branche portera trois coupes en forme de fleur d'amandier, avec bourgeon et fleur ; la deuxième branche portera également trois coupes en forme de fleur d'amandier, avec bourgeon et fleur. Il en sera de même pour les six branches du chandelier. Le chandelier est orné de quatre calices en forme de fleurs d'amandier, bourgeons et fleurs épanouies : un bourgeon sous les deux premiers bras, un autre sous les deux suivants, et un dernier sous les deux derniers, soit six bras au total. Les boutons et les branches seront intégrés au chandelier, et l'ensemble sera réalisé dans un seul bloc d'or pur estampé. Tu feras ensuite ses sept lampes. Elles seront placées de manière à briller devant lui. Son abat-jour et son cendrier seront en or pur. Tu les feras avec tous leurs accessoires et un talent d'or pur. Observe le modèle qui t'a été montré sur la montagne et reproduis-le fidèlement ». (Exode 25:31-40)
Le Seigneur a décrit avec une grande précision à Moïse comment ce chandelier devait être fabriqué. D'un point de vue spirituel, il s'agit donc d'un objet important. Il doit être en or pur. Cet or symbolise la royauté de Dieu : « Quand ils entrèrent dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie, sa mère ; ils se prosternèrent et l'adorèrent. Puis ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.» (Matthieu 2:11), mais aussi le sacerdoce (cf. chapitre 28 de l'Exode, versets 5, 6, 20, 22, 23, 24, 26, 27, 34, 36).
Le candélabre possède sept bras, sur lesquels sont placées sept lampes. Son pied est muni de quatre coupes. Deux branches partent de chacune des trois coupes inférieures. Cette combinaison des nombres quatre et sept nous donne l'une des clés de la signification du candélabre.
Quatre est le nombre de lettres qui composent le nom révélé à Moïse à Horeb : יהוה. Et voici ce que vous direz aux Israélites : « Celui qui est m’a envoyé vers vous.» (Exode 3,14) Quatre est également le nombre de lettres qui composent le nom de Jésus : ישוע.
ישוע
Quatre est le nombre des Évangiles. Un fleuve coulait du jardin d'Éden pour l'arroser, et de là il se divisait en quatre bras. Le premier s'appelle Pishon : il encercle tout le pays de Havila, où se trouve de l'or. L'or de ce pays est pur, et on y trouve aussi du bdellium et de la cornaline. Le deuxième fleuve s'appelle Guihon, et il encercle tout le pays de Koush. Le troisième fleuve s'appelle le Tigre : il coule à l'est de l'Assyrie. Le quatrième fleuve est l'Euphrate. (Genèse 2:10-14)
Le Tigre et l'Euphrate sont des fleuves bien connus. Prenant leur source en Anatolie orientale, ils confluent après avoir coulé séparément sur plusieurs dizaines de kilomètres avant de se jeter dans le golfe d'Oman. Ce sont les deux fleuves qui bordent la Mésopotamie. Cette région célèbre est aussi le berceau d'Israël : « Térah prit son fils Abram, son petit-fils Lot, fils de Haran, et sa belle-fille Saraï, femme d'Abram. Il les fit sortir d'Ur en Chaldée »… (Genèse 11:31), lieu de son exil de soixante-dix ans, son calvaire à l'époque biblique : « le roi de Babylone fit massacrer sous ses yeux les fils de Sédécias à Ribla. De même, il fit massacrer tous les nobles de Juda. Puis il creva les yeux de Sédécias et l'enchaîna pour l'emmener à Babylone. Les Chaldéens incendièrent le palais royal et les maisons du peuple. Ils abattirent les murailles de Jérusalem. Nebusaradan, chef de la garde, déporta à Babylone le reste de la population qui se trouvait encore dans la ville, les déserteurs qui s'étaient rendus à lui et le reste des artisans ». (Jérémie 39:6-9)
Dans les derniers jours, la bataille décisive aura lieu, après que les rois de l'Orient auront franchi l'Euphrate et lancé leur attaque contre l'Occident : « Le sixième roi versa sa coupe sur le grand fleuve Euphrate ; ses eaux s'asséchèrent, et le chemin fut ouvert aux rois de l'Orient » (Apocalypse 16,12). De même que cette région du Moyen-Orient évoque les origines d'Israël, sa Passion et, sans aucun doute, son destin final, les Évangiles de Matthieu et de Luc nous racontent la généalogie de Jésus, des épisodes de son enfance, les Béatitudes qui les ont précédées et, comme les autres Évangiles, ses enseignements, ses avertissements sur la fin des temps, sa Passion et sa Résurrection. Les récits de l'enfance de Jésus dans l'Évangile de Matthieu mettent l'accent sur son père nourricier et la signification de son don, reçu en songe, tout comme celui de son homonyme dans la Genèse. Quant à Noël selon Matthieu, nous nous souvenons surtout de la reconnaissance de Jésus par les rois mages venus des nations. Dans l'Évangile de Luc, l'enfance de Jésus est centrée sur sa mère, ses visions de l'ange Gabriel et l'action du Saint-Esprit autour d'elle lors de l'apparition et de la Présentation au Temple. Le récit souligne à deux reprises la paix intérieure de Marie (Luc 2,18 ; 2,51). Selon Luc, Noël est intimement lié aux humbles bergers d'Israël.
Où est le Gihon est moins certain. Le pays de Koush correspond à la Haute-Égypte, l'actuel Soudan, et plus précisément au désert de Nubie. L'Évangile selon Marc, le plus court des quatre, débute dans le désert. Il ne s'agit pas d'un grand fleuve, mais d'un oued, lieu propice aux baptêmes de Jean-Baptiste.
Le Pishon ne coule pas dans ce monde. C'est le fleuve des royaumes célestes vers lequel Jean l'Évangéliste nous conduit. Tout au long de la Bible, nous découvrons des trésors spirituels et des joyaux d'une brillance incomparable.
Le chiffre quatre est la lettre hébraïque « daleth », qui signifie porte. « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par un autre chemin, celui-là est un voleur et un meurtrier. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix. Il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent et les conduit dehors. Quand il a conduit toutes ses brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Mais elles ne suivront pas un étranger ; elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne reconnaissent pas la voix d’un étranger. » Jésus leur dit cela, mais ils ne comprirent pas ce qu’il disait. Jésus leur dit encore : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des meurtriers, mais les brebis ne les ont pas écoutés. Je suis la porte ; si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé. Il entrera et sortira, et il trouvera de quoi se nourrir.» (Jean 10:1-9)
Le chiffre quatre est également un chiffre clé dans le char du Seigneur vu par Ézéchiel : « Au milieu, je vis comme quatre bêtes, et voici leur aspect : elles avaient une forme humaine. Chacune d’elles avait quatre visages et quatre ailes… Sous leurs ailes se trouvaient des mains humaines, tournées vers les quatre directions, ainsi que les visages et les ailes des quatre… Quant à la forme de leurs visages, ils avaient un visage d’homme, et tous les quatre avaient le côté droit d’un visage de lion, et tous les quatre avaient le côté gauche d’un visage de taureau, et tous les quatre avaient un visage d’aigle ». (Ézéchiel 1:5-10)
Ces quatre figures se trouvent dans le livre de l'Apocalypse, immédiatement après les prophéties aux sept Églises : « Au milieu du trône et autour de lui se trouvent quatre êtres vivants, ayant des yeux devant et derrière. Le premier être vivant ressemble à un lion ; le deuxième ressemble à un jeune taureau ; le troisième a un visage d'homme ; le quatrième ressemble à un aigle en vol.» (Apocalypse 4:6-7). L'expression « êtres vivants » est probablement une erreur de traduction en grec du mot « khayot », qui signifie « animaux », car en hébreu, « animaux » signifie littéralement « êtres vivants ».
Traditionnellement, le lion, animal vivant loin des habitations humaines, est interprété dans l'Évangile de Marc comme représentant l'« Évangile du désert » ; l'aigle symbolise l'Évangile de Jean, qui nous conduit vers les sommets spirituels ; l'élément humain représente l'Évangile de Matthieu, qui commence par une généalogie humaine remontant à Abraham (contrairement à l'Évangile de Luc, qui remonte à Dieu par Adam) ; et le taureau représente l'Évangile de Luc. Cependant, le candélabre est surtout connu comme le « candélabre à sept branches ». Les lettres du nom hébreu Jésus forment également sept branches.
ישוע
De même que le chandelier éclairait le tabernacle où YHWH demeurait parmi les Hébreux, Jésus est, en un sens, le chandelier sur lequel brûle le feu de l'Esprit et qui illumine pour nous le visage du Père. Or, le Père désire être adoré en esprit et en vérité (cf. Jean 4, 23), ou plutôt, en esprit, c'est-à-dire par le Saint-Esprit, et en vérité, qui est Jésus, « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14, 6). Par conséquent, lorsque Jean, au début du livre de l'Apocalypse, voit les sept Églises représentées par sept chandeliers (Ap 1, 20), il faut sans aucun doute supposer que chacune des sept Églises porte le nom de Jésus.
Quoi qu'il en soit, chacune des Églises ne représente qu'une des sept branches du nom de Jésus, ou l'un des sept membres du corps du Christ. Il s'ensuit que si elles étaient unies, elles incarneraient davantage le nom de Jésus, dont elles forment ensemble les lettres, à la place que Dieu a prévue pour chacune d'elles au sein du corps du Christ.
Il est également significatif que les première et septième branches partagent le même point d'appui sur la colonne, de même que les deuxième et sixième, les troisième et cinquième, la quatrième étant isolée. Notons aussi que la somme des rangs des deux branches de chaque arche est 8 : 1 + 7, 2 + 6, 3 + 5. Jésus est le fils de David, et David était le huitième fils de Jessé.
La somme totale est 24 (sans compter la lampe centrale du quatrième rang), comme le nombre d'anciens mentionné dans Apocalypse 4:4.
Si l'on additionne les quatre êtres vivants, on obtient 28, ce qui correspond également au produit du nombre de branches du nom Jésus (7) et du nombre de lettres (4).
Plutôt que de commenter brièvement ce que le livre de l'Apocalypse révèle sur chaque Église dans l'ordre où elle est mentionnée, il est intéressant de les découvrir progressivement, arc après arc.
PREMIER ARC
« Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ». (Jean 8:12) Les première et septième lampes du lustre sont placées aux extrémités. De cette position, leur lumière se diffuse plus largement que celle des autres lampes. Leur but particulier est de révéler la lumière de Jésus au monde plongé dans les ténèbres.
ÉPHESE
N'avez-vous pas souffert pour mon nom, sans vous lasser ? (Apocalypse 2:3) Éphèse est la première des sept Églises mentionnées. Être en première position revêt une importance particulière dans toutes les cultures. Dans la Bible, les premiers-nés sont consacrés à YHWH : YHWH parla à Moïse et dit : « Consacre-moi tous les premiers-nés d’Israël, qu’ils soient de chair ou d’animaux ; ils m’appartiennent… Lorsque YHWH vous aura fait entrer dans le pays des Cananéens, comme il l’a juré à vous et à vos pères, et qu’il vous l’aura donné, vous donnerez à YHWH tout ce qui sort du sein maternel, et tous les premiers-nés de votre bétail ; les mâles appartiennent à YHWH. » (Exode 13:2, 11-12) Il en sera de même pour Samuel et, bien sûr, pour Jésus.
Éphèse pourrait être l’adaptation phonétique grecque d’une ville au nom anatolien. Il pourrait s’agir d’« Apasha », mentionnée dans des documents hittites. Cependant, même à partir du hittite, langue encore mal connue, il reste très difficile de comprendre la signification du nom de la ville. Si l'on s'aventure à établir des associations d'idées, on pourrait associer le premier élément à l'idée de « derrière » ou de « attraper », et le second à celle de « le bien », « le champ », ou encore, à l'inverse, « la honte », mais tout cela demeure aussi incertain que vague.
Quoi qu'il en soit, l'Éphèse biblique historique ne nous apparaît clairement qu'à travers l'Épître aux Éphésiens.
Il y avait des saints et des croyants fidèles à Jésus-Christ (1:1). Ils avaient cru en la parole de vérité, l'Évangile du salut, et avaient reçu le Saint-Esprit (1:13). Ils avaient confiance en Christ et en l'amour fraternel (1:16).
Paul leur dit que Christ est au-dessus de toute puissance, de toute autorité, de toute principauté et de tout nom qui puisse être invoqué (1:21). Il ajoute que la sagesse infiniment variée de Dieu est révélée aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes par l'intermédiaire de l'Église (3:10). Et surtout, il souligne que le combat des enfants de Dieu n'est pas contre d'autres hommes, mais contre les autorités, les pouvoirs et les princes de ce monde de ténèbres, et contre les esprits mauvais qui habitent les lieux célestes (6:12). Comme on le sait, Paul énumère les armes du combat spirituel dans ce chapitre (14-18).
Paul affirme clairement que le salut vient par la grâce et la foi, qu'il est un don de Dieu qui ne s'acquiert pas par les bonnes œuvres (2:8-9).
Paul exhorte également les Éphésiens à l'unité, l'unité du seul corps du Christ, qui est l'œuvre de son Esprit (4:3-4). Il insiste avec force sur le fait qu'il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et un seul Père pour tous (4:5-6). Ce qui menace cette unité dans l'Esprit, ce sont notamment les enseignements, les tromperies et la ruse des hommes qui les égarent (4:14).
Paul conclut ainsi ses exhortations : « Les Éphésiens ne doivent plus vivre comme les païens, qui vivent dans la vanité de leurs pensées, dont l’intelligence est obscurcie, et qui, par ignorance et endurcissement de cœur, sont étrangers à la vie de Dieu » (4.17-18). Or, les versets suivants donnent l’impression que, parmi les saints et les croyants de Jésus-Christ à Éphèse, le mensonge, la colère, la calomnie, l’ivrognerie, la débauche et même le vol persistaient !
Bien sûr, toutes les recommandations de Paul s’appliquent aux enfants de Dieu de tous les temps. Mais se pourrait-il qu’elles aient eu une signification particulière pour les chrétiens d’Éphèse ?
À ce stade, il est intéressant d’examiner l’autre facette d’Éphèse, telle que nous la présente le livre des Actes des Apôtres à partir du verset 23 du chapitre 19, et de relire tout ce qui précède à la lumière de cet extrait.
Nous apprenons qu’Éphèse est une ville « religieuse », ou plus précisément, une ville où une partie de la population tire sa richesse du commerce de bijoux religieux.
Ce détail est important. Parmi ceux qui se sentaient menacés par l’essor de l’Église à Éphèse, on trouve Démétrius. Il est facile de deviner qu’il fut ainsi nommé car ses parents le dédièrent à la déesse Déméter, dont le nom contient sans aucun doute le mot « mère ». Certains interprètent la première syllabe comme « terre » (dê au lieu du « gê » habituel de la géographie), car Déméter était une divinité associée à l'agriculture, invoquée pour de bonnes récoltes. Cependant, il se pourrait aussi que, par disparition de la racine digamma, il s'agisse du mot indo-européen pour « dieu ». Déméter était soit la Terre-Mère, soit la Déesse Mère.
La déesse qui apporta la prospérité aux Éphésiens (Actes 19:24) était Artémis, appelée Diane par les Romains. Qui était exactement cette déesse ? Sa caractéristique principale était sa virginité. Associée à la lune, elle était donc une divinité de la nuit et considérée comme la sœur du soleil, le dieu Apollon. Il n’est guère nécessaire d’en dire plus, si ce n’est que si l’on combine les symboles de Déméter et d’Artémis, on retrouve pratiquement tous les attributs de la Reine du Ciel, y compris la prospérité que les lieux où elle apparaissait tiraient de la vente de bijoux religieux.
Il est intéressant de noter qu’en Actes 19:27, Diane est vénérée dans le monde entier. Bien sûr, à cette époque, Diane/Artémis n’était connue que dans le monde gréco-romain. Par conséquent, la même entité était vénérée ailleurs sous différents noms. En effet, nous savons que les Anatoliens, et donc vraisemblablement aussi les habitants d'Éphèse pré-grecque, vénéraient la déesse Cybèle, considérée comme la « Grande Mère » et en qui les peuples du Proche-Orient reconnaissaient leur « Astarté », fréquemment mentionnée dans l'Ancien Testament.
Il ne faut pas prendre à la légère le récit, au verset 35, de la chute du ciel de la statue de Diane. À Sainte-Anne-d'Auray, le paysan qui prétendait avoir vu « la Mère de Marie » affirmait qu'elle l'avait conduit à l'endroit où une statue à son effigie était enterrée. Cette statue fut vénérée jusqu'à sa disparition définitive lors de la révolution. Un récit similaire se déroula à Medjugorje, en Bosnie : des enfants exhibèrent un chapelet qu'ils disaient avoir reçu en cadeau de « Marie ». Ne sous-estimons pas le pouvoir des ténèbres.
Éphèse représente la première Église, les premières Églises. La plupart, cependant, furent absorbées par les grandes Églises ultérieures ou disparurent sous l'effet de l'islam antichrétien. Est-ce que quelque chose de tout cela existe encore aujourd'hui ?
« Le Seigneur se révélera aux Égyptiens, et ce jour-là, ils le reconnaîtront. Ils lui offriront des sacrifices et des présents, feront des vœux et les accompliront. Quand le Seigneur frappera les Égyptiens, il les frappera et les guérira ; ils se tourneront alors vers lui, et il exaucera leurs prières et les guérira. Ce jour-là, une route s'ouvrira entre l'Égypte et l'Assyrie. L'Assyrie viendra en Égypte, et l'Égypte en Assyrie. L'Égypte œuvrera avec l'Assyrie. Ce jour-là, Israël viendra, troisième partie, avec l'Égypte et l'Assyrie, une bénédiction au milieu de la terre, une bénédiction que le Seigneur Tout-Puissant prononcera : « Béni soit l'Égypte, mon peuple, et l'Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage !» (Ésaïe 19:21-24). Le chemin qui unit l'Égypte à l'Assyrie est Jésus (Jean 14:6). Éphèse pourrait donc représenter l'Église copte et l'Église syriaque-jacobite, Églises orientales non chalcédoniennes. Ces Églises ont en commun leur refus obstiné de l'union avec l'Église orthodoxe byzantine ; l'utilisation de langues liturgiques anciennes, antérieures à la diffusion de l'arabe hors de la péninsule arabique (les Coptes emploient l'araméen syriaque-jacobite, langue parlée au temps des pharaons, celle que Marie et Joseph parlaient avec Jésus, et que Jésus utilisait avec les douze apôtres) ; et, surtout, leur insistance, en réaction à l'hérésie de Nestorius, sur la nature divine de Jésus, qui, selon elles, s'est affranchie de sa nature humaine. L'évêque hérétique Nestorius fut, en un sens, un précurseur de l'islam. Il niait avec véhémence la divinité de Jésus, affirmant qu'il ne possédait qu'une nature humaine. Il se contentait de déclarer que Jésus était parfois « possédé » par l'Esprit de Dieu, ce qui expliquait ses paroles de sagesse et ses miracles. Nestorius a impliqué une grande partie de l'Église de son temps dans son hérésie : les communautés chrétiennes que les apôtres et leurs successeurs avaient converties à l'Évangile en Inde, en Perse, en Mésopotamie et en Arabie – des régions qui tomberaient sous l'islam trois siècles plus tard. En réaction, les Églises copte et syriaque ont sombré dans l'excès inverse, connu sous le nom de « monophysisme » (une seule nature, mais la nature divine). C'est certainement pour cette raison que ces Églises se sont distanciées des croyances d'autres Églises qui affirment la coexistence des deux natures, divine et humaine, en Jésus : Jésus est pleinement Dieu et pleinement homme. Ces Églises sont cependant restées au sein de la famille chrétienne en ne se ralliant pas à l'Antéchrist, contrairement aux nestoriens, comme il est écrit dans 1 Jean 2,22 : « Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? C'est l'Antéchrist ! Il renie le Père et le Fils. Quiconque renie le Fils n'a pas non plus le Père ». Jésus fait peut-être référence à leur combat spirituel contre l'hérésie nestorienne lorsqu'il dit au verset 2 du deuxième chapitre de l'Apocalypse : « Je connais ta conduite, tes efforts et ta persévérance. Je sais que tu ne supportes pas les malfaiteurs. Tu as mis à l'épreuve ceux qui se disaient apôtres et tu les as trouvés menteurs.» Puis vint l'encerclement par l'islam, qui se poursuit encore aujourd'hui. Ces Églises, que l'on pourrait représenter par Éphèse, ont beaucoup souffert pour le nom du Seigneur, et une grande persévérance (cf. Ap 2,4) fut nécessaire pour continuer à témoigner du Christ au fil des siècles dans des pays comme l'Égypte, la Syrie et l'Irak, qui avaient relégué les chrétiens au bas de l'échelle sociale. Mais avec le temps, l'appartenance au Christ devint de plus en plus une identité communautaire, et la foi s'est refroidie. « Revenez donc, et souvenez-vous d'où vous vous êtes éloignés ; repentez-vous et revenez à vos anciennes voies. » Sinon, si vous ne vous repentez pas, je viendrai sur vous et j’enlèverai votre chandelier de sa place. (Apocalypse 2:5) Jésus souhaite-t-il que cette première Église retrouve la place qu’il lui a donnée, celle d’un phare sur une colline, dont la vocation est d’amener au Christ tous ceux – nombreux – au Moyen-Orient qui ne le connaissent pas ?
LAODICÉE
« Je connais tes voies : tu n’es ni froid ni bouillant… Tu penses que je suis riche, que je suis devenu riche et que je n’ai besoin de rien » ; (Apocalypse 3, 15-17) Le nom Laodicée est composé, d’une part, du mot « λαός », qui signifie « peuple », mais il faut probablement l’entendre ici par opposition au clergé, puisque ce mot grec est à l’origine de mots français comme « laïc », « laïque » et « laïcité », et d’autre part, d’une racine qui, en grec, signifiait loi, justice, coutume et pratique, et dont dérivent les verbes signifiant « dire ce qui est juste » et « considérer comme juste, penser juste ». Laodicée pourrait donc représenter une Église où les laïcs ont le pouvoir de décider et d’arbitrer. Il est dès lors tentant d’y voir, comme illustration forte, une Église en symbiose avec une nation occidentale : l’Angleterre. L'Angleterre est le berceau du parlementarisme et la première grande nation moderne où le pouvoir de la couronne fut contrebalancé par un gouvernement élu. C'est aussi une nation qui, contrairement à la France révolutionnaire et rebelle, a longtemps intégré Dieu à sa vie publique. Ainsi, l'Angleterre a porté la lumière du Christ partout où elle a pu s'enraciner dans le monde. N'est-ce pas là la source de sa prospérité économique au cours des derniers siècles ? N'est-ce pas la main du Tout-Puissant qui l'a préservée des forces obscures durant la Seconde Guerre mondiale ? Quant à l'Église d'Angleterre, son chef est le souverain, c'est-à-dire un laïc et non un ecclésiastique, puisque Henri VIII a pris l'initiative et décidé lui-même de l'annulation de son mariage avec Catherine d'Aragon, auquel le pape s'est opposé. Cette Église représente un mélange de préservation de la splendeur et des rites catholiques, visible dans la Haute Église, et d'une certaine réforme protestante dans la Basse Église. Cette particularité en a fait un véritable pont pour le dialogue œcuménique. Cependant, elle a aussi engendré des tensions internes tout au long de son histoire. Cela n’aurait-il pas engendré une tendance au compromis afin d’éviter les turbulences inhérentes aux décisions prises en réseau ? Je connais votre nature : vous n’êtes ni froids ni bouillants (Apocalypse 3,15). Jésus abhorre le compromis : « Parce que vous êtes tièdes, ni froids ni bouillants, je vais vous vomir de ma bouche.» À l’instar d’autres Églises anciennes, l’Église anglicane a accumulé des richesses au fil des siècles. Le Seigneur sait parfaitement que la richesse peut masquer une grande pauvreté spirituelle. C’est pourquoi il avertit Laodicée avec insistance : « Tu penses : “Me voici riche, je suis devenu riche, je ne manque de rien.” Mais tu ne le vois pas, parce que tu es misérable, pitoyable, pauvre, aveugle et nu » (Apocalypse 3,17). Le Seigneur appelle Laodicée à se tourner vers les vraies richesses, les richesses spirituelles. L'or mentionné au verset 18 du troisième chapitre de l'Apocalypse nous rappelle l'or du pays spirituel d'Havila, où coule le fleuve spirituel Pishon (Genèse 2, 11-12). Les vêtements blancs symbolisent une pureté incompatible avec la spéculation financière et les autres activités mondaines. Le collyre qui oint les yeux représente l'Esprit auquel Jésus s'ouvre à Laodicée.
Cependant, nous pouvons aussi considérer les Églises apparues plus récemment et qui mettent l'accent sur la richesse matérielle. L'un n'exclut pas l'autre, car ces diverses Églises sont avant tout un seul « esprit » de l'Église. Par conséquent, chacune d'elles a un même ange.
DEUXIÈME ARC
« Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, car l’amour vient de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour » (1 Jean 4, 7-8). « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et moi aussi je l’aimerai et je me manifesterai à lui » (Jean 14, 21). Le deuxième arc représente l’amour de Jésus. La deuxième lampe évoque le couple, les Bien-aimés, du Cantique des Cantiques. La sixième lampe rappelle les six branches de l’étoile de David, symbole d’Israël, aimé du Père. Six est la lettre hébraïque « vav », qui signifie crochet ou clou. C’est pourquoi elle est associée à la crucifixion et est la troisième lettre du nom de Jésus. Ce n’est pas un hasard !
SMYRNE
« N'ayez pas peur des souffrances qui vous attendent… » (Apocalypse 2:10) Smyrne représente une petite Église. Le message que le Seigneur lui adresse est le plus court des sept. Que peut bien être cette petite Église ? Son nom dérive de la myrrhe, une plante aromatique utilisée notamment dans l'Antiquité méditerranéenne pour ralentir la décomposition des cadavres. Elle provoque irrésistiblement la mort… comme le confirme le texte de l'Apocalypse. Smyrne est marquée du sceau de la souffrance. Elle représente une forme particulière de profession d'amour pour Dieu : le martyre sanglant. Au fil des siècles, de nombreux chrétiens, partout dans le monde, sont allés jusqu'à verser leur sang plutôt que de renoncer à leur foi. Mais il est un peuple et son Église qui ont subi cette épreuve à maintes reprises au cours de leur histoire, d'une manière si extrême qu'elle présente un parallèle avec l'histoire du peuple d'Israël. Ce peuple a connu de nombreuses invasions, occupations, déportations et massacres. N'ayez pas peur des souffrances qui vous attendent. Voici, le diable va jeter quelques-uns d'entre vous en prison pour vous tenter, et vous serez tentés pendant dix jours (Apocalypse 2:10). Ce peuple semble également avoir reçu des talents et des biens matériels semblables à ceux que Dieu accorde à Israël. Serait-ce la raison pour laquelle Jésus parle d'une jalousie particulière des Juifs religieux envers Smyrne ? « Je connais tes difficultés et ta pauvreté ; pourtant tu es riche. Je connais aussi les blasphèmes de ceux qui se disent Juifs ; oui, c'est une synagogue de Satan ! » (Apocalypse 2:9). Si nous écrivons le nom de Smyrne en caractères hébraïques, c'est-à-dire si nous ne considérons que les consonnes, nous constatons que celles-ci, bien que dans le désordre, sont identiques à celles du nom grec de la nation en question au génitif : Αpμενίας, Arménie. Smyrne, dont le nom n'apparaît qu'une seule fois au génitif dans le texte de l'Apocalypse, représenterait-elle notamment l'Église grégorienne ?
PHILADELPHIE
« Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer… » (Apocalypse 3:8). Philadelphie porte un nom très particulier : « φιλάει τον αδελφόν ». C’est donc une Église « qui aime son frère ». Quel message ! Le passage de l’Apocalypse concernant Philadelphie nous montre clairement que les avertissements ne se réfèrent pas à une petite Église rurale du premier siècle de notre ère. Car Jésus dit : « Ma venue est proche » (3:11), « parce que tu as gardé mon commandement de persévérance, je te garderai aussi de l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier et qui mettra à l’épreuve tous les habitants de la terre » (3:10). Comment ces passages pourraient-ils être dissociés du reste du livre de l’Apocalypse ? Si une épreuve doit éprouver la foi de tous les habitants de la terre, elle présuppose nécessairement que l'Évangile ait été proclamé à tous, ce qui n'était manifestement pas le cas au premier siècle du christianisme. Jésus aime profondément la sixième Église ; Il ne lui adresse que des paroles de bénédiction et d'encouragement. La porte qui demeure ouverte dans cette Église, et que nul ne peut fermer, est celle par laquelle le Saint-Esprit insuffle son souffle au monde. La sixième Église est l'Église du Saint-Esprit ! Dès lors, il est tentant d'y voir la vaste famille des Églises évangéliques : les baptistes, persécutés en Europe lors de la Réforme par les catholiques et les protestants ; les méthodistes des frères John et Charles Wesley ; les pentecôtistes ; l'Armée du Salut, qui illustre si bien le précepte « aime ton frère » ; et les nombreuses Églises évangéliques de diverses confessions. Ces Églises ont connu une croissance considérable en Amérique du Nord. Il est à noter que les Turcs ont rebaptisé l'ancienne Philadelphie anatolienne « Alasahir », tandis qu'aujourd'hui une grande ville au sud-ouest de New York, aux États-Unis, porte le nom de Philadelphie. Est-ce une coïncidence ? Si un renouveau charismatique s'est produit dans certaines parties de diverses églises historiques qui étaient presque éteintes, c'est grâce à ces églises que l'Esprit renaît. L'Esprit ne cessera de souffler à Philadelphie, car Jésus lui a dit : « S'il ouvre, personne ne fermera » (Apocalypse 3,7)… « Voici, j'ai placé devant vous une porte ouverte que personne ne peut fermer », et bien que vous ayez peu de pouvoir (en effet, d'un point de vue temporel, il ne s'agit que de petites communautés qui ne possèdent pas la puissante organisation de l'Église catholique romaine, de l'Église anglicane, des Églises orthodoxes autocéphales ou des Églises réformées nationales), vous avez tenu ma promesse sans renier mon nom. Philadelphie a reçu une magnifique promesse de notre Seigneur : « Je te garderai aussi de l’heure de l’épreuve qui va venir sur le monde entier, pour éprouver tous les hommes sur la terre… Retiens ce que tu as, afin que personne ne te ravisse la couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu.» (Apocalypse 3:10-12). Enfin, les Églises évangéliques sont à l’avant-garde de l’évangélisation du peuple dont le salut est venu. Le mouvement juif messianique, par lequel des Juifs du monde entier se tournent actuellement vers Jésus et le reconnaissent comme le Messie, est proche de la famille des Églises évangéliques. Les Juifs entrent progressivement dans le corps du Christ et accomplissent la prophétie de Romains 11:25-29 : « Voici, je te donne de ceux de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui mentent; voici, je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t'ai aimé» (Apocalypse 3:9)
La franc-maçonnerie est une synagogue de satan qui aura dupé bien des Juifs.
TROISIÈME ARC
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par la Parole de Dieu, et sans la Parole de Dieu rien n'a été fait » (Jean 1, 1-3). « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie » (Jean 6, 63). Le troisième arc est relié à la Parole de Jésus. Cette Parole a été préservée intacte et proclamée avec autorité à toutes les nations. Le chiffre trois évoque la Trinité, mais aussi les trois jours qui séparent la Passion de la Résurrection. Il apparaît dans de nombreux passages de la Bible : trois ans (Genèse 159, 2 Samuel 13:38), trois jours (Genèse 224, 31:22, 34:25, 42:17, Exode 5:3, 8:23, 10:22, 19:15-16, Josué 1:11, 2:16, 9:16, Juges 194, 20:30, 1 Samuel 9:20, 30:13, 2 Rois 217, 205, Néhémie 2:11, Isaïe 385, Osée 6:2, Actes 9:9, 10:30, 28:12, 28:17), trois heures (Actes 5:7), trois fois (Genèse 26:19-22, Nombres 22:28). 24:10, Juges 16:15, 1 Samuel 3:8, Actes 10:16), trois loges (Ézéchiel 40:21)... Quant au chiffre cinq, il évoque les cinq doigts de la main, notamment celle qui écrivit sur le mur du palais de Balthazar (Daniel 5:5). De plus, c'est bien sûr le chiffre associé à la Loi, la Torah, qui se compose des cinq livres de Moïse. On pense aussi aux cinq colonnades de la piscine de Béthesda (Jean 5:2), où fut révélé le pouvoir guérisseur de Dieu, et aux cinq vierges sages dont la Torah fut illuminée par l'huile du Saint-Esprit, tandis que celle des cinq vierges folles s'éteignit avant l'arrivée de l'Époux. En hébreu, cinq est la lettre « he », souffle, étroitement liée à l'Esprit.
PERGAME
Je sais où tu habites ; là est le trône de Satan. (Apocalypse 2:13)
Pergame signifie forteresse en grec. Une forteresse est un lieu de refuge et de protection, pourvu qu’elle ne soit pas tombée entre les mains du diable.
Le parchemin a été inventé à Pergame, d’où son nom en allemand, Pergament. Pergame pourrait être une église où la Parole est restée intacte, à l’instar du parchemin pour d’autres églises. Comme chacun sait, les écrits du Nouveau Testament ont été composés en grec (sans préjudice d’originaux en hébreu, voir Claude Tresmontant). Cependant, comme le reste de la Bible, ils ont été traduits dans diverses langues avec une fidélité variable, notamment en latin. Avec le temps, l’Église d’Occident s’est habituée à ne se référer qu’à la Vulgate latine et a perdu la connaissance des textes originaux. Ces derniers ont été, en quelque sorte, redécouverts par l’Occident après la chute de Byzance. Ce retour aux textes originaux sera l’un des facteurs moteurs de la Réforme au siècle suivant. Pour ces raisons, il est tentant de considérer Pergame comme l’Église orthodoxe. Son destin, à travers l'histoire, a été d'être à l'avant-garde de la lutte contre l'Antéchrist. D'abord sur le plan spirituel et doctrinal, face à l'hérésie nestorienne, puis sur le plan séculier, avec l'encerclement musulman, et enfin sous le joug pesant de l'Empire ottoman pendant plusieurs siècles. La capitale spirituelle de cette Église est Constantinople. Aujourd'hui, la « Rome » orthodoxe est non seulement aux mains de ceux qui renient le Fils, mais ils ont aussi transformé la cathédrale Sainte-Sophie en mosquée. Cela pourrait être en partie la raison pour laquelle Jésus dit : « Je sais où tu habites : le trône de Satan est là » (Apocalypse 2, 13). Après la chute de Constantinople, Moscou reçut le titre de troisième Rome. Nous savons aujourd'hui que les églises du Kremlin furent profanées à partir de 1917 et devinrent le quartier général du communisme mondial : « Là est le trône de Satan. » Qui sont les Nicolaïtes ? Les éditions les plus audacieuses de la Bible affirment qu'ils étaient les disciples d'un certain Nicolas, dont on sait peu de choses. En effet, hormis le texte de l'Apocalypse, il existe peu de documents historiques permettant d'identifier la secte à laquelle elle fait référence. Et s’il ne s’agissait ni d’une secte, ni d’un Nicolas ? De fait, dans ce nom de Nicolaïtes, on retrouve le λαός (peuple) déjà rencontré, et probablement aussi la victoire. Le nom « Nicolaïte » pourrait fort bien désigner une idéologie axée sur la victoire de la foule ou d'une foule victorieuse (la foule par opposition aux « oi hagioi », les saints). Si Jésus avait parlé à Jean de sécularisme et de communisme, il n'aurait certainement pas compris ni les mots ni les concepts. L'Église orthodoxe en Russie et dans de nombreux pays d'Europe de l'Est traverse actuellement une crise morale, car de nombreux chrétiens s'en sont détournés, ne pardonnant pas ses compromis avec le régime communiste. En cherchant sa survie par des accords avec les hommes au lieu de s'en remettre uniquement à Dieu, elle a, en un sens, vendu son âme. Elle restreignit la transmission de la foi pour éviter une confrontation directe avec le pouvoir impie. Ce faisant, elle laissa se répandre les mensonges du monde et fut même infiltrée par des agents payés par les communistes : « Mais j'ai quelque chose contre toi, c'est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël, pour qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent à l'impudicité.» (Apocalypse 2:14-15). Mais les communistes ne sont qu’une facette des Nicolaïtes. En Occident et dans les pays qui n’ont pas connu de régime communiste, ils progressent sous le couvert insidieux d’un laïcisme qui, sous prétexte de liberté de conscience, prétend bannir Dieu de la vie publique et cherche à le confiner à la sphère privée du citoyen pour qu’Il y soit aussi invisible que possible. Dieu désire notre vie tout entière et ne se contente pas d’une brève visite le dimanche matin. C’est probablement pourquoi Jésus aborde ce point positif à Éphèse : « Mais vous haïssez la voie des Nicolaïtes, que je hais aussi.» (Apocalypse 2:6)
De plus, Berlin abrite un musée de Pergame, et la porte d'Ishtar de Babylone y a été reconstruite en 1927. On peut se demander si cela n'a pas ouvert une porte vers l'enfer pour la pauvre Allemagne, par laquelle le national-socialisme a fait irruption. « Je sais où tu habites : là est le trône de Satan. » (Apocalypse 2:13)
SARDES
« Ils paraissent vivants, mais ils sont morts ». (Apocalypse 3:1) L'étymologie du nom Sardes doit être recherchée dans l'ancien hittite. Les Lydiens, originaires d'Anatolie orientale, parlaient une langue qui en était dérivée. « Isparti » était un verbe signifiant « se lever, dominer ». Par érosion phonétique, la racine s'est réduite à « sbart- » en dialecte lydien. Sardes était une forteresse bâtie sur une colline. Elle servait de point de passage, permettant de contrôler une importante route commerciale entre l'Europe et le Moyen-Orient à travers l'Anatolie. C'était également une ville proche de laquelle on extrayait une pierre précieuse connue sous le nom de sardoine. Cette pierre précieuse présente généralement des stries et des bandes qui rayonnent plus ou moins concentriquement à partir de certains points, conférant à ce minéral brun un aspect hétérogène. La sardoine est la première pierre à apparaître sur le pectoral du grand prêtre (Exode 28:17, 39:10). Elle était censée représenter la tribu de Ruben, fils aîné de Jacob. Il est intéressant de noter que Joseph est traditionnellement considéré comme un précurseur du Christ. Cependant, parmi les dix frères en question, seul Ruben chercha à protéger Joseph de la jalousie de ses aînés (Genèse 37:22-30). L'Église symbolisée par Sardes pourrait, à l'instar de la pierre précieuse, représenter une Église unie par une même substance, mais englobant plusieurs centres. Elle nous fait également penser aux réformateurs courageux qui s'opposèrent à l'Église, largement apostate et infidèle, du début de la Renaissance. La figure emblématique de Luther vécut en Thuringe, au château de la Wartburg, qui se dresse sur une colline. Sardes accueillit avec un grand enthousiasme les enseignements des apôtres, comme le montre le verset 3 du chapitre 3. Mais ensuite, spirituellement parlant, cette Église s'endormit (voir le verset 2). À l'instar de Sardes, les Églises issues de la Réforme partagent une même essence : une foi inébranlable fondée exclusivement sur les Saintes Écritures. Elles possèdent cependant plusieurs centres : l'Église réformée luthérienne en Allemagne, en Scandinavie, en Finlande, en Estonie et en Lettonie ; l'Église réformée par Zwingli en Suisse et l'Église calviniste à Genève, en France et aux Pays-Bas ; et l'Église réformée par Knox en Écosse. Ces Églises ont replacé la Parole de Dieu au cœur de la foi. Toute la chrétienté leur est redevable. Si, après plusieurs siècles, tant de chrétiens peuvent enfin lire la Parole de Dieu aussi librement que les Juifs au temps de Jésus (cf. Luc 4, 16-19), c'est grâce à leur exemple et, sans aucun doute, à leur intercession. Ils mirent en lumière ce que l'Église catholique romaine, largement corrompue par la simonie, la corruption, la débauche et le mépris de Dieu, avait dissimulé : le salut par la foi, thème central des épîtres de saint Paul (Romains, Galates). Cependant, le contexte historique de la Réforme fit que, dans certains pays, ils furent rapidement récupérés par les pouvoirs séculiers et, plus tard, parfois influencés par l'esprit du monde. La connaissance de la Parole de Dieu ne s'accompagnait pas systématiquement d'une pratique radicale. Cela explique pourquoi les chrétiens moins enclins à la raison mondaine, tels que les anabaptistes, furent persécutés même dans les pays protestants. « Réveille-toi et ranime les restes de ta vie défaillante ! Non, je ne trouve pas ta vie pleinement accomplie aux yeux de mon Dieu.» (Apocalypse 3,2) La parole sans le souffle de l'Esprit risque toujours de dégénérer en une foi savante et livresque, mais froide et impuissante. Cependant, tous les chrétiens de Sardes ne sont pas tombés dans la mort spirituelle, car le Seigneur ajoute à leur sujet : « Quelques-uns de tes gens à Sardes n’ont pas souillé leurs vêtements ; ils m’accompagneront vêtus de blanc, car ils en sont dignes. » (Apocalypse 3:4)
CENTRE du CHANDELIER
« Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jean 1:29). Le centre de la briquet est occupé par le sacrifice de Jésus, qui représente le cœur du salut.
THYATIRE
« Mais j'ai ceci contre toi : tu tolères Jézabel, cette femme qui se dit prophétesse. Elle égare mes serviteurs en les entraînant dans la prostitution par la consommation de viandes sacrifiées aux idoles ». (Apocalypse 2:20)
Parmi les sept Églises, Thyatire occupe la quatrième place. Elle est le lieu central, le cœur du christianisme. L'importance particulière de Thyatire se manifeste également dans la longueur du message de Jésus, le plus long des sept. Thyatire a un nom très inhabituel au premier abord. On y trouve le mot τείρος, qui signifie « constellation », et le verbe θύω, dont le sens premier évoque des mouvements violents et saccadés, l'idée de « sauter, d'avoir des spasmes », tandis que le sens dérivé, plus récent, est celui de « sacrifier». Thyatire évoque d'abord « une constellation en proie à des mouvements saccadés ». Il existe de nombreuses constellations dans le ciel, mais aucune ne présente un mouvement aussi singulier. Par ailleurs, il est intéressant d'établir un lien avec un autre passage de l'Apocalypse : « Et voici, un grand signe apparut dans le ciel : une femme, le soleil la couvrant, la lune sous ses pieds, et douze étoiles sur sa tête » (Ap 12,1). La suite du texte pourrait expliquer pourquoi la constellation, les douze étoiles, sont sujettes à des mouvements saccadés : « Elle est enceinte et crie dans les douleurs et l'angoisse de l'enfantement. » (Apocalypse 12:2) La femme qui apparaît au ciel dans l'Apocalypse, chapitre 12, ressemblant à Marie, la mère de notre Seigneur, telle qu'elle est représentée dans l'iconographie catholique, n'est pas Marie.
En effet : 1) À l'époque où Jean était à Patras, la naissance de Jésus avait déjà eu lieu plusieurs décennies auparavant. Or, les prophéties bibliques ne font généralement pas référence à des événements postérieurs au moment où elles ont été révélées par l'Esprit.
2) Si l'Écriture parle clairement du caractère miraculeux de la conception de Jésus (Isaïe 7:14, Luc 1:35, Matthieu 1:18-20), la confession de l'Église catholique concernant Marie suggère qu'il en fut de même lors de la naissance du Sauveur, car un accouchement douloureux est une conséquence du péché originel (Genèse 3:16). Par conséquent, la théologie catholique ne peut concilier le dogme de l'Immaculée Conception et celui de la naissance de Jésus dans la douleur : il faut choisir l'un ou l'autre.
3) Après l'ascension glorieuse de Jésus auprès du Père céleste, Marie ne s'est pas réfugiée dans le désert pendant 1260 jours. Ces 1260 jours correspondent précisément à la période durant laquelle les deux oliviers prophétiseront avant la fin des temps (Apocalypse 1:13-14). Ces deux oliviers représentent vraisemblablement Israël et l'Église, l'olivier sauvage et l'olivier franc mentionnés dans l'épître aux Romains, chapitre 11, et probablement aussi les deux oliviers qui alimentent le chandelier en huile dans le livre de Zacharie, chapitre 3.
Revenons toutefois à Thyatire et au chapitre 2. Jésus commence par la féliciter pour ses œuvres, qui lui procurent sans aucun doute une grande satisfaction : « Je connais ta conduite, ta bonté, ta foi, ton dévouement, ta persévérance ; tes œuvres abondent » (Apocalypse 2,19). Aucune autre Église n'a reçu autant d'éloges.
Mais il y a un « mais », et un terrible « mais » : « J’ai ceci contre toi : tu tolères Jézabel… » Qui est Jézabel ? Elle est révélée au verset 31 du chapitre 16 du Premier Livre des Rois. Jézabel est une païenne, née de la nation païenne de Sidon. Elle épousa Achab, roi d’Israël. Mais au lieu de conclure une alliance avec YHWH par ce mariage, elle entraîna son mari et une partie d’Israël dans l’idolâtrie la plus abominable : le culte de Baal. Baal est l’idole la plus fréquemment mentionnée dans l’Ancien Testament. Baal est Satan, également appelé Béel-Zéboul (Luc 11:19). Le culte qui lui est rendu est indigne et inclut le sacrifice d’enfants (voir, par exemple, 1 Rois 16:34, Isaïe 57:5, Jérémie 7:31, 19:4-5).
Rien n’a changé ! Jézabel est possédée par un esprit infernal, l’un des pires de l’Enfer. Ce qui caractérise malheureusement cet esprit, c'est sa nature religieuse. L'esprit de Jézabel n'aime rien tant que revêtir la soutane et la chasuble et pénétrer dans les lieux de culte. Son but principal est de prendre le contrôle des congrégations et des églises afin de les détruire de l'intérieur. L'esprit de Jézabel recourt aux moyens les plus sombres pour atteindre ses objectifs, y compris le meurtre. Les pharisiens étaient possédés par l'esprit de Jézabel. Jézabel est également l'esprit de la Saint-Barthélemy (la nuit de 1572 durant laquelle les protestants français furent brutalement massacrés).
Mais ceux que Jézabel hait le plus sont les prophètes.
Sur ordre de Jézabel, les prophètes d'Israël furent tués. Élie se plaint alors à l'Éternel au chapitre 19 du premier livre des Rois (verset 14) : « Je suis rempli d'une jalousie ardente envers l'Éternel des armées, car les Israélites ont abandonné ton alliance, démoli tes autels et tué tes prophètes par l'épée.» Quant aux intentions de Jézabel envers Élie, elles étaient parfaitement claires après le massacre des prophètes de Baal, suite au grand miracle du mont Carmel (1 Rois 18, 20-40) : « Que les dieux m'infligent ce malheur et y ajoutent encore plus de malheur, à moins que demain, à cette heure-ci, je ne fasse de ta vie l'une de leurs vies !» (1 Rois 19, 2). Et ce grand prophète, qui s'était dressé contre une nation entière, contre les 450 prophètes de Baal, et même contre le roi Achab lui-même, « eut peur » (1 Rois 19, 3). Jézabel puise aux enfers un pouvoir d'intimidation quasi hypnotique. Menteuse, manipulatrice et criminelle, elle est une figure incontournable du monde. Ainsi, au chapitre 21 du Premier Livre des Rois, on lit que le roi Achab souhaitait acquérir une vigne auprès de son voisin Naboth, en toute légalité, mais que ce dernier avait refusé. Le roi exprima sa frustration à sa femme, Jézabel, épouse du roi. Or, en Israël, seul le roi était investi du pouvoir royal ; son épouse n'y avait aucune part. Mais Jézabel, à l'insu du roi, fit ce qui suit : « Elle écrivit des lettres au nom d'Achab, les scella du sceau royal et les envoya aux anciens et aux officiers qui habitaient avec Naboth. Dans ces lettres, elle écrivait : “Proclamez un jeûne et placez Naboth à la première place du peuple. Faites comparaître devant lui deux hommes pervers qui diront : ‘Tu as blasphémé contre Dieu et contre le roi !’ Puis faites-le sortir et lapidez-le.”» (1 Rois 21:8-10). Ce qui était écrit fut fait. Jézabel était une experte en falsification.
Revenons à Thyatire. Jésus l'accuse de « tolérer » Jézabel.
La tolérance est considérée comme la plus grande vertu au monde aujourd'hui. Mais Jésus nous exhorte à ne pas tolérer Jézabel, à ne pas la cautionner. Nous devons la dénoncer, dévoiler ses activités clandestines et ses intrigues. Les versets 20 et 21 du chapitre 2 nous donnent une autre clé essentielle du livre de l'Apocalypse. Jézabel est une prostituée : « Je lui ai donné du temps pour se repentir, mais elle a refusé de se repentir de sa prostitution.» La prostituée notoire mentionnée au chapitre 17 de l'Apocalypse est Jézabel, une Jézabel qui a pris possession de Thyatire. Selon le verset 20 du chapitre 2 de l'Apocalypse, Jézabel se rend à Thyatire en tant que prophétesse.
Combien il est tentant de penser à une femme qui apparaît à des « voyants » sous divers noms – Immaculée Conception, Mère de Miséricorde, Reine du Ciel, Dame de tous les peuples, Reine de la Paix – et leur révèle l’avenir sous forme de prophéties secrètes. Le chapitre 17 pourrait être une sombre prophétie pour l’Église catholique. « Et je vis une femme assise sur une bête écarlate qui avait un nom blasphématoire, sept têtes et dix cornes » (Apocalypse 17,3). Cette bête ressemble ainsi à l’énorme dragon rouge feu à sept têtes et dix cornes qui, au verset 3 du chapitre 12 de l’Apocalypse, cherche à dévorer l’enfant de la femme. Le verset 9 du chapitre 17 le précise : « Ici, la subtilité est de mise ! Les sept têtes sont sept collines sur lesquelles la femme est assise. » Qui ne soupçonnerait pas que la ville aux sept collines pourrait bien être Rome, siège de l’Église catholique romaine ? Il a même son siège « sacré » sur la colline de la divination, car le nom Vatican vient de « vates », le diseur de bonne aventure, et a donné « vaticiner » en français !
Le verset 2 du chapitre 18 dit : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande ! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et souillé. » Ce verset montre que le passage ne fait pas référence à la chute de l'ancienne Rome païenne, comme certaines exégèses complaisantes aiment à le prétendre. Cette Rome n'était pas devenue une habitation de démons ; elle l'avait été dès le commencement. Ainsi, il est clair que l'Apocalypse fait référence aux temps de la fin, et nous ne voyons pas pourquoi les chapitres 17 et 18 formeraient une parenthèse sans rapport avec ce sujet. De plus, la représentation de toutes sortes d'oiseaux impurs et repoussants évoque inévitablement les monstrueuses gargouilles de pierre ailées dont tant d'édifices religieux de l'Église catholique romaine sont inexplicablement « décorés ». Enfin, au verset 6 du chapitre 17, nous trouvons un indice suggérant que la Rome en question est le siège de l'Église catholique. Dans les chapitres précédents, Jean a vu des armées d'anges, le triomphe des élus, de grands événements accompagnés de sonneries de trompettes angéliques et de grands signes dans les cieux. Pourtant, ce n'est qu'au verset 6 du chapitre 17 que Jean écrit : « Quand je le vis, je fus saisi d'une grande stupéfaction. » Comment la vision d'une prostituée couchée sur un démon pourrait-elle être plus étonnante que tout cela ? Jean est stupéfait que la prostituée devant lui, qui « a bu le sang des saints et le sang des martyrs de Jésus » (Apocalypse 17,6), vive dans l'Église la plus puissante qui porte le nom du Christ. À l'approche de la fin des temps, l'Église catholique pourrait être tombée si profondément sous l'emprise de Jézabel que le Ciel appellera les chrétiens à la quitter : « Sortez du milieu d'elle, mon peuple, quittez-la, afin de ne pas participer à ses iniquités et de ne pas subir ses fléaux. Car ses iniquités sont montées jusqu'au ciel, et Dieu s'est souvenu de ses fautes. » (Apocalypse 18:4) Cet avertissement serait dénué de sens s'il avait fait référence à la Rome antique, que les chrétiens avaient au contraire occupée et conquise, comme en témoigne la lettre de Paul.
Certes, Babylone la grande est aussi et d’abord tout le système corrompu par lequel satan continue à exercer son pouvoir oppressif sur l’humanité au travers de l’argent et de tous les liens qui tiennent l’humanité en esclavage spirituel. Mais Jésus attend de Ses Eglises qu’elles ne soient pas parties prenantes de ce système.
CONCLUSION
« Je prie non seulement pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole, afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu’ils soient eux aussi en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un. Et que le monde sache que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé » (Jean 17, 20-23).
Le chandelier du Christ est représenté ainsi : à chaque extrémité, la faible lueur d’une lampe tiède ; au milieu, l’espace est partagé avec l’un des pires démons de l’enfer ; la troisième lampe brille d’une faible lueur de compromis ; et la lumière de la cinquième lampe est éteinte. Les deuxième et sixième lampes peuvent jouir d’une bonne santé spirituelle, mais deux bras sains ne peuvent pas assurer le meilleur service si le reste du corps est malade ! Comment en sommes-nous arrivés là ?
Le corps du Christ s'est divisé en Églises distinctes, voire hostiles et rivales, lorsque des théologiens se sont affrontés sur des questions dogmatiques. Les factions se sont lancées des vérités et des mensonges à la figure, les Églises ont revendiqué le monopole du salut, et les controverses ont été « réglées » sur fond de bûchers et de galères, comme il sied à des païens qui ne connaissent pas Dieu. Mais une Église ne peut ni posséder ni conserver la vérité. L'Écriture nous enseigne que la vérité est une personne, à savoir la personne de Jésus (Jean 14,6). Une Église ne peut donc être dans la vérité que dans la mesure où elle demeure en la personne du Christ. Or, le Christ est le Verbe fait chair. Il est donc le Verbe incarné de Dieu, la Bible.
Les Églises n'ont et ne peuvent avoir d'autre source de vérité que la personne de Jésus et sa Parole, accessibles par la Bible : « Si quelqu'un enseigne une autre doctrine et ne s'attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à l'enseignement conforme à la piété, il est aveuglé par l'orgueil, un ignorant qui recherche les vaines discussions et les controverses de mots. De là naissent l'envie, les dissensions, les injures, les soupçons malveillants et les querelles interminables entre les hommes à l'esprit corrompu, privés de la vérité et pour qui la piété est un gain. » (1 Timothée 6:3-6). « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra point de la Loi un seul iota, un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit accompli. C’est pourquoi, quiconque transgresse l’un de ces moindres commandements et enseigne aux autres à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux… » (Matthieu 5:17-19) « Et vous annulez la parole de Dieu par vos traditions. Hypocrites ! » (Matthieu 15:6-7)
Le rétablissement du corps du Christ et de son unité exige un retour à la Parole, car c’est elle qui unit, et un rejet des vaines traditions humaines : « [Père,] sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité ». (Jean 17:17) Jésus veut que nous soyons uniquement des ouvriers de sa Parole et non de nos propres intentions, aussi bonnes soient-elles : « Mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, car elles sont faites en Dieu ». (Jean 3:21) À cela s’ajoute une belle promesse : « Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres ». (Jean 8:31).
Lorsque toutes les Églises seront rassemblées dans la vérité, qui est la Parole de Dieu, elles pourront être pleinement embrasées par le feu du Saint-Esprit et rayonner de Celui qui est : « l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ». (Jean 14:17)
Les jours de l’ennemi seront comptés, et l’aube du retour du Christ apparaîtra bientôt à l’horizon : « OUI, MON RETOUR EST PROCHE ! Amen. Viens, Seigneur Jésus ! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous ! Amen ». (Apocalypse 22:20-21)
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