lørdag 21. mars 2015

Les trois couleurs de Dieu

Exode 26:1 Tu feras le tabernacle avec dix tapis de fin lin retors, et d'etoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi ...

26:31 Tu feras un voile bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors ...


26:36 Tu feras pour l'entrée de la tente un rideau bleu, pourpre et cramoisi et de fin lin retors ...

27:33 Tu mettras autour de la bordure, en bas, des grenades de couleur bleue, pourpre et cramoisie ...


A plusieurs reprises, le texte biblique dans lequel Dieu explique à Moïse comment agencer le tabernacle fait état de l'utilisation de trois couleurs.

Les avis des linguistes divergent sur ce à quoi correspondent exactement ces trois couleurs dans les langues modernes.

Mais la traduction de Louis Segond que j'ai citée retient bien mon attention car mon expérience de Dieu est aussi passée par des couleurs.

La première fois que j'eus une expérience sensible de la présence de Dieu, sans d'ailleurs le savoir à ce moment-là, ce fut à Bruxelles au cours de l'automne1992.

Depuis le printemps 1989, j'avais l'habitude de me rendre au lieu de recueillement de la Commission européenne qui se trouvait alors au voisinage du bâtiment Berlaymont, du côté du rond-point Schuman.

C'était les mercredis que se réunissait un groupe de prière oecuménique à 13 heures. A vrai dire, il y avait plus de "clercs", deux ou trois jésuites catholiques, un pasteur réformé, un officier de l'Armée du salut, que de fonctionnaires européens.

C'est là que j'entendis pour la première fois des chants de Taizé, fort harmonieux d'ailleurs.

Les mardis, il y avait une réunion d'un groupe charismatique.

Je n'y serais allé pour rien au monde car, bien que je ne susse en fait rien d'eux, j'avais beaucoup de prŕjugés négatifs à leur égard.

Or, en septembre 1992, les deux groupes intervertirent leur jour de réunion, de sorte que les réunions oecuméniques se tinrent le mardi, tandis que les charismatiques se retrouvèrent dorénavant le  mercredi.

Des obligations professionnelles m'empêchèrent plusieurs fois de suite de me rendre au lieu de recueillement si bien que, lorsque je fus à nouveau libre, j'avais complètement oublié que les jours avaient été intervertis.

Ce jour-là, j'étais arrivé en avance. Inconscient de mon erreur, je m'étonnais qu'il y ait beaucoup plus de monde que d'habitude. Et tous venaient me saluer ! Ils semblaient bien se connaître, s'embrassaient, bavardaient ensemble. Ce n'était vraiment pas l'ambiance habituelle. Et je m'étonnais aussi du retard apparent des pasteurs et des prêtres habituels.

Et la réunion commenca bientôt sans eux ! Un collègue se placa au milieu de la pièce et lanca "Nous allons louer Jésus. Levons nos mains frères et soeurs !"

Quel choc. Je compris alors la méprise. Ma première pensée fut de me hâter de quitter les lieux mais j'eus peur de blesser ces collègues qui m'avaient gentiment accueilli.

Mais quant à lever les mains comme eux ! Cela me semblait exubérant, déplacé, presque obscène. Pourtant, comme tous les autres le faisaient, j'allais être le seul à me démarquer. Je courais donc le risque d'attirer l'attention sur moi, ce que je ne voulais à aucun prix.

J'ai donc levé moi aussi des bras qui me parurent de plomb. Je les hissai un peu plus haut que mes hanches, ce qui, dans un tel contexte, me paraissait déjà vertigineux.

Il s'est alors passé quelque chose qui m'a rendu très perplexe. Ce lieu de recueillement était une pièce enclavée, sans lumière naturelle. Elle n'avait ni fenêtre, ni ouverture zénithale.

Or, je ressentais de la chaleur entrer par les paumes de mes mains, comme lorsqu'on dirige ses mains vers le soleil.

Je considérais avec étonnement le plafond. Il ne me semblait pas que les petits spots auraient pu dégager une telle chaleur. Et puis, en ce cas, j'aurais dû ressentir cette chaleur aussi sur mon visage. J'étais très perplexe.
Puis, le collègue qui avait dirigé la louange nous invita à nous asseoir pour nous recueillir quelques minutes en silence. Je me sentis immédiatement mieux.

Je fermai donc les yeux et alors, ô surprise, voici que je vis une très belle couleur violette, vive, soutenue et uniforme. A nouveau, je fus décontenancé. Quand je ferme les yeux, d'ordinaire, c'est noir quand il n'y a pas de lumière ou plus ou moins rouge quand il y a de la lumière. En revanche, je n'avais jamais eu un tel écran violet.

Au moment où je rouvris les yeux, une collègue en retard entra dans la salle. Elle était vêtue de violet de pied en cap.

La réunion se poursuivit avec lecture et méditation de passages de la Bible, de sorte que je ne pensai plus à ces bizarreries. Mais voici que l'animateur de la réunion conclut le partage en disant "Et maintenant, entrons dans un temps de prière en silence et, si quelqu'un recoit une parole ou une vision de la part du Seigneur, qu'il la partage."

J'eus le plus grand mal à garder contenance sérieuse. Il me semblait que je n'avais jamais rien entendu d'aussi ridicule. Je quitterais bientôt la réunion plus convaincu que jamais que les charismatiques sont des illuminés.

Je fermai quand même les yeux pour me recueillir quelques instants et voici que, aussitôt, une vision intérieure s'imposa à moi, pour la première fois de ma vie.

Je voyais des nuages très noirs qui défilaient devant un soleil très pâle dont la lumière s'efforcait de percer. Le bord des nuages prenait une couleur caramel à l'approche de ce faible soleil.

Il me faudra six ans pour comprendre la signification de cette vision.

En attendant, je me sentis plus mal que jamais. J'étais secoué de fond en comble. J'avais l'impression que mon âme était nue, à découvert, que les collègues autour de moi pourraient peut-être voir au-dedans de moi comme si j'avais été de verre. Et j'avais l'impression que, au dedans de moi, c'était noir, sale, honteux.

Deux ans plus tard, je racontais cette  expérience à une collègue qui me dit avec assurance que le violet est la couleur associée à l'Esprit saint. Mais elle ne savait pas pourquoi.

L'année suivante, en 1995, je participai à une retraite avec plusieurs collègues. Or, dans les temps de prière, ce furent des écrans bleus que je vis à plusieurs reprises.

Je sus plus tard que le bleu est associé au Père parce qu'Il est révélé comme le Dieu du ciel, par exemple en Daniel 2:28. Or, dans les contrées bibliques, le ciel est habituellement bleu.

Le violet est la couleur que l'on obtient en mélangeant du bleu avec du rouge.

Le rouge fait spontanément penser le chrétien à Jésus tant Il apparaît comme l'agneau de Dieu sacrifié pour ôter les péchés du monde. C'est en Son sang que l'humanité est réconciliée avec son Créateur.

Quand l'Esprit se rend sensible au travers de violet ou de pourpre, Il manifeste qu'Il sanctifie au travers du Père et du Fils. 


A la lumière de cela, la lecture du chapitre 4 du 4ème livre de Moïse, les Nombres, prend une signification spirituelle plus profonde. L'arche devait être couverte d'une toile bleue. Elle contenait les tables de la Loi donnée par le Père à Moïse. Il en allait de même pour la menorah et pour l'autel d'or. Par contre, les plats, les coupes, les tasses et les calices étaient recouverts d'une toile cramoisie, donc rouge vif. Cela fait écho au sacrifice du Fils pour le chrétien. Sur l'autel, verset 13, c'est un drap pourpre, violet, qui devait être étendu.






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