torsdag 13. juni 2024

La nation sour terre

 LA NATION

sous terre


Certes, je sais que je rêve régulièrement de ce quartier. L'un de mes oncles y a habité à partir de l'automne 1971 et j'allais souvent passer le weekend avec lui. Puis mes parents y ont habité jusqu'à l'automne 1975.

Mais, cette nuit-ci, je sentis que c'était spécial et, quand c'est spécial, je me souviens nettement du songe à mon réveil et il m'"habite" ensuite.

Je suis dans les couloirs de la station "Nation" du chemin de fer métropolitain à Paris. Et j'y cherche, en vain, le couloir de correspondance qui conduit vers la ligne du réseau express régional qui va à Boissy-Saint-Léger.

Je tourne et retourne et arpente des couloirs familiers. Pas moyen de trouver ce couloir de correspondance. Je suis de plus en plus en colère contre la Régie autonome des Transports parisiens à laquelle j'attribue des changements qui me font perdre mes repères. 

Je rencontre un de ses agents qui m'indique, d'un geste vague, une direction. Je lui dis que je vois bien que quelque chose a changé et, faisant un geste de la main, je lui montre que "j'étais grand comme cela" quand la ligne de Boissy-Saint-Léger a été rabattue sur la station "Nation" (j'avais 8 ans et demi!).

Je poursuis mon chemin mais ne trouve toujours pas l'accès que je cherche. A un moment, le couloir passe au dessus d'une large rivière. Je me dis alors qu'ils ont enterré la Seine.

Et je continue à arpenter des couloirs sans trouver celui que je quiers.

A mon réveil, ce songe s'imprime à mon esprit comme un message à décoder.

"Ils ont enterré la Seine". Bien sûr, la Seine ne passe pas sous la place de la Nation et la seule rivière naturelle qui ait été voûtée à Paris est la Bièvre qui traversait jadis le 14ème et le 5ème arrondissements.

Je pense alors que le nom de la Seine est lié à l'une des très anciennes tribus celtiques qui peuplaient la Gaule, les Sequanes

 https://carluxojy.blogspot.com/2024/06/a-propos-des-sequanes.html

D'ailleurs, Paris tire son nom d'une autre de ces tribus, les Parisi. Je me dis que ce qu'ils (les francs-maçons, les illuminati, les mondialistes, les ennemis des peuples) veulent enterrer, c'est l'identité multimillénaire d'un peuple dont ils tentent de nier jusqu'aux racines celtiques qui subsistent dans la toponymie aux quatre coins du pays.

Mais je pense aussi qu'ils ont enterré "la saine", ce qui était sain dans le pays. Ils l'ont rendu malade par leurs lois perverses, leurs lois de péché antichrist, rebelles au Dieu qui bénit le pays depuis des siècles.

Et il me vient encore qu'ils ont enterré "la scène", c'est à dire qu'ils agissent en souterrain, dans les ténèbres.

Quant à cette ligne de Boissy-Saint-Léger devenue inaccessible, il me vient, à mon réveil, que c'était à l'origine une ligne qui partait de la place de la Bastille.

 https://www.youtube.com/watch?v=5zx6FRccLFk

Au début des années 60, il avait été décidé de la moderniser pour en faire un élément d'une nouvelle ligne express régionale est-ouest qui irait de Boissy-Saint-Léger à Saint-Germain-en-Laye en traversant Paris.

C'est en décembre 1969 que la première tranche de travaux fut terminée et se traduisit par la mise en service d'une ligne électrifiée partant de la place de la Nation, l'ancien tracé allant de la gare de la Bastille à Saint-Mandé n'étant plus ouvert au trafic voyageurs.

https://www.youtube.com/watch?v=ulg3pxHfY9w

Je me souviens si bien de toute cette époque. Les couleurs vives du mobilier de plastique des nouvelles stations nous fascinaient de même que les appareils modernes d'achat des billets et les portillons de contrôle automatique.

Mais, avec le temps, je me suis rendu compte que les jolies gares du XIXème siècle, avenantes, habitées, humaines avaient été démolies pour être remplacées par des stations blockhaus froides et déshumanisées.

La gare de la Bastille, vaste, stylée et à l'air libre avait cédé la place à une sombre station souterraine éclairée d'une lumière artificielle.

La Bastille, dans la mémoire collective française représente l'Ancien régime. Si je ne suis pas dupe de l'action souterraine de la secte maçonnique dans le déroulement de la révolution française, il est indubitable que l'Ancien régime avait depuis longtemps perdu beaucoup de ce qui avait fait sens

https://carojylux.blogspot.com/2024/06/quand-le-sens-est-perdu-cela-ne-fait.html


Et l'affirmation nouvelle de droits inaliénables de l'Homme et du Citoyen était en soi un indéniable progrès juridique.

En me réveillant du songe, je compris que la ligne que je cherchais, qui avait été à la lumière, à la Bastille, s'était retrouvée enterrée à la Nation. Mais, et cela me parle par rapport à la situation que nous vivons désormais, même dans les souterrains de la Nation, elle n'était plus accessible.

J'entrevois dès lors que nous sommes non seulement dans les caves de la Nation et non plus dans sa lumière et que nous perdons l'accès à ce qui avait été bon dans l'héritage, notamment juridique, de ce que les générations passées avaient bâti depuis plus de deux siècles de vie politique nationale. 

 

 

 

REVE ANALOGUE du 12 AOUT 2025

 

 

Je rêve tellement que, au fond, je passe mes nuits au cinéma.

Il y a des types de rêves que je fais souvent. C'est à dire que, avec des variations d'une nuit à l'autre, il s'agit de lieux analogues, de situations analogues.

L'un de ces types de rêve fréquent est en rapport avec le chemin de fer métropolitain à Paris. 

Mais il y a des constances. La plupart du temps, je suis dans des stations de l'est et du sud-est de Paris. Il s'agit très souvent de Nation. Parfois aussi de Bastille, de République. En ce qui concerne Nation, j'ai eu tendance à penser que c'est parce que mes parents ont habité rue du Bel-Air dans les années 70. Pourtant, lorsque j'étais étudiant, c'était à Luxembourg ou à Vavin que j'étais presque tous les jours. Or, je ne rêve pas de ces stations-là.

Alors, je me demande si je ne rêve pas de ces stations-là, Nation, Bastille, République, aussi à cause de la portée de leur nom.

Il y a une autre constante. Je suis toujours dans des rames des années 30, les Spraghe-Thomson. Je les ai bien connues car elles ont été en service, en s'amenuisant, jusqu'au milieu des années 80. Elles ont donc marqué mon enfance et mon adolescence. Or, quand je rêve, je suis pratiquement toujours un adolescent d'une quinzaine d'années.

Cette nuit, le rêve m'a marqué au point qu'il n'est pas retourné dans le tiroir de la journée car il y avait des détails interpellants.

Je me pensais et me voulais sur la ligne 5. C'est à dire la ligne qui part de la place d'Italie, qui sort de terre pour traverser la Seine en entrant à l'intérieur de la gare d'Austerlitz puis qui contourne la morgue de Paris et retourne sous terre pour passer sous la place de la Bastille.

Mais la rame dans laquelle j'étais suivait le trajet de la ligne 6, celle qui, partant de la Nation, va jusqu'à la place de l'Etoile en passant par la place d'Italie. Cette ligne est le véritable "métro" aérien de Paris. Aucune ligne n'est autant à l'air libre dans Paris que celle-ci.

Je savais que ma rame approchait de la place d'Italie. Mais tout ce que je voyais était démoli. Cela ne ressemblait plus à Paris. Cela avait des allures de Berlin en 1945. Je pensais "c'est terrible. Ils ont tout détruit dans l'idée de reconstruire". Mais ce n'étaient pas des chantiers de construction que je voyais. C'étaient de véritables champs de ruines à perte de vue. Et il n'y avait pas âme qui vive.

Alors, une fois réveillé, je me suis dit que le numéro des lignes pouvait être une clef. Le 5, c'est la Torah, c'est la Loi. Le 6, c'est le chiffre de l'homme, créé le sixième jour. C'est donc aussi l'humanisme.

Je me suis dit que la rame qui devait suivre les rails de la ligne 5, de la Loi, de la Torah, s'était retrouvée sur ceux de la ligne 6, de l'homme qui usurpe la place de Dieu. Et ils avaient tout démoli pour reconstruire comme ils l'auraient voulu. C'est bien la devise des maçons. Ordo ab chao. Mais rien n'était reconstruit. Tout était seulement en ruines, détruit de fond en comble.

Vers la fin du rêve, la rame est passée sur la place d'Italie, elle aussi complètement transformée en champ de pierres éboulées. Et j'ai pensé, puisque c'est l'endroit où les lignes 5 et 6 de Paris s'embranchent, que ma rame allait enfin revenir sur ses bons rails, ceux de la ligne 5.

Et mon rêve s'est terminé là.